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Le drone kamikaze Shahed-136 de Moscou coûte 20 000 dollars à produire, mais 500 000 dollars à abattre

Désormais inefficaces, les « cyclomoteurs volants » pourraient faire mal à la longue.

Plus tôt cette semaine, nous avons réitéré les grands progrès réalisés par les défenses aériennes ukrainiennes face aux missiles et en particulier face aux vagues incessantes de drones kamikazes, y compris le Kremlin, qui serait bientôt à court de projectiles volants, essayant de noyer un voisin .

Grâce à ses propres talents, à l’armée de l’air à l’affût, aux équipements occidentaux qui sévissent à travers le pays et à leur utilisation efficace, les échappatoires étanches que les défenses anti-aériennes ukrainiennes ont construites pour contrer la menace russe commencent à devenir assez efficaces.

Cela concerne notamment les Shahed-136, ces « cyclomoteurs volants » produits par l’Iran et massivement commandés par Moscou. Plus de 500 d’entre eux ont été lancés depuis leur arrivée aux mains du Kremlin – 84 rien qu’en 48 heures entre le dernier jour de 2022 et le premier de l’année qui vient de commencer.

Si la menace physique reste réelle et permanente, notamment sur les infrastructures énergétiques critiques de l’Ukraine, si les dommages psychologiques subis par la population civile ukrainienne sont réels, alors la situation semble s’améliorer, et assez rapidement.

Cher cyclomoteur

Du moins à court terme. Car un article du New York Times d’il y a quelques jours a mis le doigt sur une question qui pourrait s’avérer cruciale avec le temps. Si l’Ukraine parvient désormais à se débarrasser d’une majorité de ces horribles petits kamikazes volants au bruit infernal des scooters, cela ne veut pas dire que l’opération est gratuite pour elle, ni pour ses alliés qui lui fournissent une partie de ses défenses.

Interrogé par le quotidien new-yorkais, Artem Starosiek, conseiller de la firme ukrainienne Molfar, confirme qu’il pourrait en coûter jusqu’à sept fois plus à Kiev pour abattre un Shahed-136 qu’à Moscou pour l’acheter. Le Shahed-136 est une machine plutôt rustique, dont le coût de fabrication est estimé par Molfar à 20 000 $ pièce – un prix assez bas dans le domaine de la défense habituellement très onéreux.

Mais les missiles et les munitions utilisés pour alimenter certains des systèmes de défense de Kiev, tels que l’efficace et précieux NASAMS, sont horriblement chers. « Le coût du tir d’un missile sol-air peut aller de 140 000 dollars pour un S-300 de l’ère soviétique à 500 000 dollars pour un projectile NASAMS américain »écrit le NYT.

Utilisées dans le cadre de ses défenses anti-aériennes, certaines armes utilisées par l’Ukraine coûtent moins cher à faire fonctionner. C’est le cas, par exemple, des obus Gepard 2 fournis par l’Allemagne, un « flak » qui rend le guidage radar très efficace.

Le quotidien américain explique également que les forces armées ukrainiennes sont devenues assez douées pour abattre les Shahed-136 avec des armes conventionnelles depuis le sol, même avec leurs humbles fusils.

Mais Moscou s’est déjà adapté et lance désormais des attaques de nuit plutôt que de jour « cyclomoteurs volants » plus difficile à cibler par un humain au sol, ou par l’un des pilotes de ligne locaux, également largement utilisés contre la menace. Cela les amène également à voler à une altitude plus basse, pour être moins détectables par les radars ukrainiens en amont.

A terme, et comme c’est le cas depuis le début de cette guerre, voire depuis le début que la guerre est la guerre, les entrailles de celle-ci seront donc industrielles et financières : qui, de Moscou ou d’Ukraine et de ses alliés, le premier à craquer financièrement, économiquement et industriellement ?

On sait que le Kremlin noue des liens techniques et industriels étroits avec l’Iran, notamment pour essayer de produire ces fameux Shahed-136 sur son propre sol et à des coûts encore plus bas. Moscou sait que leurs lancements massifs ne détruiront rien de plus que les finances de l’Ukraine et des pays qui la soutiennent.

Ce dernier, raconte l’analyste de Chatham House Mathieu Boulegue au journal américain, a également commencé à ajuster sa tactique. Comme l’ont montré de récents attentats, notamment à l’aéroport d’Engels, elle lance une contre-attaque qui pénètre de plus en plus profondément en territoire russe, notamment dans un but de dissuasion.

Mais comme pour tout le reste, comme sur le terrain, il devra également tenir bon – et conserver des stocks de munitions coûteuses – pour remettre la Russie sur la bonne voie. Les sanctions économiques et technologiques que l’Occident a prises contre l’Iran et contre Téhéran joueront également un rôle. Le démantèlement de Shahed-136 a montré que peu importe comment ils sont produits en Iran, ils regorgent d’éléments fabriqués en Occident.

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Ebene Media

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