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Israël : la Cour suprême annule la nomination de Netanyahu au poste de ministre

La Cour suprême israélienne a invalidé le 18 janvier la nomination par le Premier ministre Benjamin Netanyahu du numéro deux du gouvernement, Arié Dery, coupable d’évasion fiscale.

La Cour suprême a annoncé dans un communiqué le 18 janvier qu’elle avait décidé à la majorité de 10 juges sur 11 « que la nomination du député Arié Dery au poste de ministre de l’Intérieur et de la Santé [pouvait] ne pas être validée ».

Les délégués israéliens avaient voté dans la précipitation fin décembre un texte, surnommé « loi Dery » par la presse, qui permet à une personne reconnue coupable d’un crime mais non condamnée à la prison de se voir attribuer un portefeuille ministériel. Ce texte avait pour but de permettre à Arié Dery, leader du parti ultra-orthodoxe sépharade Shass, deuxième formation de la coalition gouvernementale, de siéger à l’exécutif.

« Frère en détresse »

« Le Premier ministre doit le licencier », poursuit la plus haute juridiction du pays dans son communiqué, rappelant qu’Arié Dery avait annoncé début 2022 qu’il se retirait de la vie politique suite à sa condamnation pour fraude fiscale. En fait, ce retrait était une condition fixée par les tribunaux pour éviter l’emprisonnement.

Mais il a été réélu lors des élections législatives de novembre et nommé au gouvernement mis en place fin décembre par Benjamin Netanyahu, avec ses alliés ultra-orthodoxes et de droite radicale. En Israël, où les lois fondamentales font office de constitution, le pouvoir judiciaire est le seul à pouvoir contrôler le gouvernement.

La « loi Déry » est en fait un amendement à l’une des lois fondamentales qui stipule qu’un prévenu – et a fortiori condamné – ne peut occuper un poste ministériel (mais être inculpé ne signifie pas qu’il ne peut pas être Premier ministre).

Dans leur raisonnement, les juges ont critiqué la « loi Dery », sans l’invalider, et jugé que la nomination d’Arie Dery au gouvernement était « en grave contradiction avec les principes fondamentaux de l’Etat de droit ».

« Nous veillerons à ce que cette injustice soit réparée par tous les moyens légaux », ont annoncé les dirigeants des partis de la coalition dans un communiqué commun, qualifiant la décision d' »atteinte grave à la démocratie ». Selon son porte-parole, Benjamin Netanyahu s’est rendu chez Arie Dery après l’entretien et lui a dit : « Si mon frère est dans le besoin, je viendrai le voir ».

Le ministre de la Justice Yariv Levin a qualifié la décision du tribunal d' »absurde » et s’est plaint qu’il « avait choisi de ne pas respecter le choix du peuple ». Pour sa part, le chef de l’opposition Yair Lapid a déclaré dans un communiqué que si « Dery n’est pas limogé, le gouvernement sera hors-la-loi et un gouvernement qui ne respecte pas la loi est un gouvernement illégal ».

Projet de réforme controversé

Yariv Levin a annoncé début janvier un programme controversé de réformes du système judiciaire, notamment l’introduction d’une « clause de sauvegarde » qui permettrait au Parlement d’annuler une décision de la Cour suprême à la majorité simple.

Cette réforme, qui doit être présentée au parlement à une date inconnue, a été applaudie par une foule de quelque 80 000 personnes à Tel-Aviv le soir du 14 janvier. Il vise à élever le pouvoir des élus au-dessus de celui des magistrats et, selon ses opposants, met en péril le caractère démocratique de l’État d’Israël.

Si elle est adoptée, cette réforme pourrait être utilisée pour annuler la décision de la Cour concernant Arie Dery, voire annuler une éventuelle condamnation de Benjamin Netanyahu, qui est actuellement jugé pour corruption dans une série d’affaires.

Patron du Shass, parti habitué à faire et défaire des coalitions depuis les années 1980, Arié Dery a été ministre dans de nombreux gouvernements.

En 1993, la Cour suprême avait déjà exigé son licenciement alors qu’il était ministre de l’Intérieur après avoir été inculpé de corruption. En 2000, il a été condamné à trois ans de prison et libéré après avoir purgé les deux tiers de sa peine.

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Ebene Media

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