Le président syrien Bachar al-Assad signe son retour à la domination arabe après une décennie d’exclusion. Une 32e réunion annuelle de la Ligue arabe à laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky était également invité.
Pendant plus d’une décennie, il a été l’ennemi de l’Occident à vaincre, mais il a survécu.
« Nous sommes heureux d’accueillir le président Bachar al-Assad à ce sommet » : le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli à bras ouverts son homologue syrien au sommet de la Ligue arabe à Djeddah le 19 mai. Un retour après 11 ans d’exil. Fin 2011, Damas avait en effet mis sa participation entre parenthèses après la terrible guerre civile syrienne.
L’un des États qui a permis à la Syrie de normaliser sa situation régionale est les Émirats arabes unis, qui ont rétabli les liens avec le pays en 2018. Marquée par une décennie de guerre, notamment contre l’organisation terroriste État islamique et d’autres mouvements islamistes, la Syrie doit désormais se reconstruire. Eprouvée par la guerre, elle a également subi le tremblement de terre du 6 février, qui a fait au moins 6 000 morts.
#Assad vient d’arriver au #Arabe salle supérieure à Djeddah, organisée par le #Saoudien Prince héritier Mohammad Bin Salman.
C’est au moins la première rencontre officielle entre Assad et MBS depuis que le prince héritier a appelé #Russiel’intervention militaire de #Syrie en 2015 pic.twitter.com/0PN4M89fNi— Qutaiba Idlbi قتيبة ادلبي (@Qidlbi) 19 mai 2023
Le monde arabe en période de calme
La Ligue arabe tient à jouer un rôle de premier plan dans la résolution du conflit syrien et sait que ses membres devront s’impliquer dans la reconstruction du pays. Damas compte aussi sur les monarchies du Golfe pour reconstruire les infrastructures et relancer l’économie.
L’agence de presse syrienne Sana rapporte que le président syrien a rencontré son homologue tunisien Kaïs Saïed avant ce sommet.
Si le retour de la Syrie au sommet marque une certaine normalisation du pays, certains États n’en restent pas moins réticents, comme le Qatar. Pourtant, la tendance semble être à la conciliation alors que les États arabes, l’Arabie saoudite en tête, réfléchissent à de nouvelles voies diplomatiques depuis que les relations avec les États-Unis ont été renouées. Riyad, en quête de dialogue avec le rival iranien, multiplie les efforts pour apaiser la région et chercher une issue au conflit yéménite. La distance entre les États-Unis et le royaume saoudien semble coïncider avec l’accalmie régionale.
Zelensky, l’autre « invité » du sommet
L’arrivée du président syrien devait être l’événement de ce sommet, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également assisté au sommet. « Certains pays dans le monde et ici parmi vous ferment les yeux sur ces prisons illégales et ces annexions », s’est exclamé le président ukrainien lors de son discours, avant d’enjoindre aux Etats arabes de « regarder honnêtement la guerre »…
Dès 2011 et le début du conflit qui a ravagé la Syrie, l’Occident a tout fait pour chasser Assad du pouvoir. Par le biais de l’opération clandestine Timber Sycamore, les États-Unis ont financé et armé des mouvements djihadistes en Syrie pour renverser le gouvernement syrien. Ils s’appuyaient notamment sur les subventions des pétro-monarchies. Depuis juin 2020, la Maison Blanche est allée encore plus loin en imposant une série de sanctions économiques pour isoler le pays. Cette mesure, le Caesar Act, empêche de facto les entreprises syriennes de commercer avec l’extérieur. Des troupes américaines sont également présentes à l’est de l’Euphrate, empêchant le gouvernement syrien de profiter des ressources pétrolières du pays, dans la région d’Al Tanf.
#Top #Ligue #arabe #Assad #sous #les #projecteurs #Zelensky #invité #surprise #francais.rt.com
Leave a comment