Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans la région de Kherson, a été partiellement détruit dans la nuit du 5 juin.
Les forces ukrainiennes ont mené « de multiples attaques » contre le barrage de Kakhovka dans la nuit du 5 au 6 juin, a déclaré le maire de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev, sur Telegram, affirmant qu’elles avaient détruit les robinets du barrage et provoqué un « déversement d’eau incontrôlable ».
Le niveau d’eau à Novaya Kakhovka a atteint cinq mètres, les habitants d’environ 300 maisons sont évacués, rapporte TASS. « Le barrage n’a pas été détruit et c’est une grande fortune », a-t-il toutefois assuré, précisant que l’évacuation de la population n’était pas encore nécessaire.
De son côté, l’armée ukrainienne a accusé la Russie dans un communiqué d’avoir organisé une explosion sur le barrage. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a convoqué en urgence son Conseil de sécurité, a annoncé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Yermak, sur Telegram, dénonçant un « crime de guerre ».
La montée des eaux a été observée en plusieurs endroits à proximité du barrage sans que la situation ne devienne critique, selon l’administration de la région russe de Kherson. « Si nécessaire, nous sommes prêts à évacuer les habitants des villages voisins », a déclaré le chef du gouvernement de la région de Kherson, Andrey Alekseyenko, dans un communiqué sur Telegram, mais a souligné que leurs vies n’étaient pas menacées et a appelé à « ne pas paniquer ».
En particulier, le barrage de Kakhovka, pris au début de l’offensive russe en Ukraine, permet d’alimenter en eau la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014. Construit sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant la période soviétique, l’ouvrage est en partie construit en béton et en terre. C’est l’une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.
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