L’Iran accuse les « sionistes » du meurtre du colonel des gardiens de la révolution

Sans nommer directement Israël, le chef du corps des Gardiens a confirmé que les « sionistes » étaient responsables de la mort du colonel Sayyad Khodaï, tué par des motards le 22 mai dans l’est de la capitale iranienne.

Le chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, a accusé les « sionistes » du meurtre le 22 mai d’un de ses colonels à Téhéran. Le colonel Sayyad Khodai, 50 ans, a été abattu par deux motards alors qu’il rentrait chez lui dans l’est de la capitale iranienne. Il a été touché de cinq balles, selon les médias officiels.

Et si Dieu le veut, nous vengerons sa mort

L’officier aurait été tué « par les gens les plus cruels, c’est-à-dire les sionistes », a déclaré le général Hossein Salami. « De la Maison Blanche à Tel-Aviv, l’ennemi a chassé… [l’officier] des mois et des années, de maison en maison et de rue en rue », a ajouté l’officier en chef. Cependant, le général n’a pas prononcé le terme « régime sioniste » utilisé par Téhéran pour désigner l’Etat d’Israël. « Et si Dieu le veut, nous vengerons sa mort », ont déclaré les gardiens de la révolution dans un communiqué officiel.

Initialement, l’Iran avait accusé l’assassinat d' »éléments associés à l’arrogance mondiale », une expression qui pourrait faire référence aux États-Unis et à leurs alliés. L’assassinat du colonel Sayyad Khodai est survenu près de deux ans après le physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, tué près de Téhéran en novembre 2020 lors d’une attaque contre son convoi, que l’Iran impute à Israël.

La télévision publique iranienne a présenté le colonel Sayyad Khodaï comme membre de la Force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures. Il aurait été « connu » en Syrie.

Le 24 mai, des milliers d’Iraniens ont assisté aux funérailles du colonel Khodai, enterré place des Martyrs au cimetière Behesht-e Zahra à Téhéran. Le 25 mai, le New York Times a publié des informations confirmant qu’Israël était à l’origine de l’assassinat.