Alors que leur pays continue d’être en proie à une crise économique et sociale, les Tunisiens sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement. Une voix massivement boudée par la population.
Neuf millions d’électeurs tunisiens ont été appelés à renouveler le 17 décembre l’Assemblée des représentants, dont les travaux ont été suspendus par le président Kaïs Saïed fin juillet 2021 avant d’être dissous début 2022. Le chef de l’Etat a présenté cette journée comme “historique”, depuis le bureau de vote où il s’est rendu avec son épouse.
“Ceux qui sont élus aujourd’hui ou au prochain tour doivent se rappeler qu’ils sont surveillés par leurs électeurs”, a déclaré cet ancien avocat, avant de poursuivre : “Donc, s’ils ne tiennent pas leurs promesses et ne travaillent pas honnêtement, pour parvenir ce qu’ils ont promis à leurs électeurs, il est possible que leur mandat leur soit retiré […] tel que stipulé dans la loi électorale.
Cependant, peu d’électeurs se sont rendus aux urnes. Selon le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie (ISIE), Farouk Bouaskar, le taux de participation à 15 heures n’était que de 7,19%.
Boycott et abstinence
“Il y a beaucoup plus de journalistes que de personnes qui sont venues voter ici”, témoigne notre correspondante depuis un bureau de vote au cœur de la capitale. 1 068 candidats se présentent à cette élection, boycottée par 13 partis politiques, dont le parti islamiste conservateur Ennahdha. Selon la nouvelle loi électorale, les candidats ne représentent pas un parti, mais un programme pour leur circonscription.
Ces élections législatives interviennent alors que, 11 ans après la « révolution de jasmin », la Tunisie est plongée dans une crise économique et sociale, marquée par une inflation galopante.
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