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Les tensions entre Serbes et Albanais dans le nord de la province du Kosovo augmentent à nouveau

Plusieurs centaines de policiers des autorités autoproclamées du Kosovo sont entrés dans Mitrovica, provoquant un tollé parmi les autorités serbes. La région fait face à de nouvelles tensions alors que Pristina prévoit d’y organiser des élections anticipées.

Dans la soirée du 8 décembre, plusieurs centaines de policiers appartenant aux autorités albanaises autoproclamées de Pristina ont fait une descente dans la partie nord de Mitrovica, ville partagée par les Serbes et les Albanais. Parmi eux se trouvaient des membres des « forces spéciales », qui étaient « en tenue de combat militaire et avec des véhicules blindés », a déclaré Petar Petkovic, le directeur serbe du Bureau du Kosovo et de Metochia. Ils auraient littéralement occupé toute la ville, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse ce soir-là.

Cependant, selon Petar Petkovic, citant les accords entre Belgrade et Pristina sous l’égide de Bruxelles, les forces armées non reconnues du Kosovo doivent obtenir le consentement des lieux à majorité serbe avant de pouvoir intervenir sur leur territoire.

Përparim Kryeziu, le porte-parole du gouvernement non reconnu à Pristina, a assuré à Radio Free Europe que les gens là-bas « n’appartenaient qu’aux forces de l’ordre, et à aucune autre unité ».

Cette opération fait suite à une intervention des douanes et de la police non reconnues du Kosovo le 7 décembre dans le village de Velika Hoca, où elles ont saisi 42 000 litres de la production viticole familiale.

Le même jour, dans la ville de Leposavic, à vingt kilomètres au nord de Mitrovica, l’intrusion dans la cour d’un jardin d’enfants de véhicules de la KFOR (la Force pour le Kosovo, mise en place par l’OTAN) a provoqué un grand émoi. La KFOR s’était même excusée dans un communiqué de presse cité par le portail d’information Telegraph.rs, affirmant avoir « accidentellement tourné dans la mauvaise rue ».

Pour Petar Petkovic, cet usage de la force viole l’accord de principe que Belgrade et Pristina ont signé en 2013 pour normaliser leurs relations. Le responsable serbe accuse Albin Kurti, qui prétend être Premier ministre du Kosovo, de fomenter la violence pour « enterrer les accords de Bruxelles ». Citant la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, Petar Petkovic a annoncé que Belgrade « reconsidérerait » le retour au Kosovo de 1 000 membres de son personnel de sécurité.

« Président [serbe] Aleksandar Vucic a répété à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas un pogrom, mais ils semblent l’avoir mal compris, en particulier ceux en Occident qui devraient contenir M. Kurti », a ajouté Petar Petkovic.

Élections locales rejetées

Les autorités autoproclamées de Pristina justifient de leur côté ce déploiement de troupes par des « attaques » contre des bâtiments électoraux dans le nord de la province, encore majoritairement peuplée de Serbes. Début novembre, députés, élus locaux, conseillers, juges, procureurs et policiers serbes avaient massivement démissionné pour protester contre la volonté de Pristina d’interdire les plaques d’immatriculation serbes.

Une vague de licenciements a conduit à l’organisation d’élections anticipées dont les dates ont été fixées aux 18 et 25 décembre par les autorités non reconnues de Pristina. Srpska Lista, le principal parti politique des Serbes de la province du Kosovo, est contre cette élection et n’a pas désigné de candidat. Le 2 décembre, l’unique candidat serbe à la mairie de North Mitrovica a confirmé le retrait de sa candidature. Le 7 décembre, face à un regain de tensions, le représentant des États-Unis au Kosovo, Jeff Hovenier, estimait sur Twitter que le les conditions n’étaient pas remplies pour la tenue d’élections.

Le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008, qui est reconnue par les États-Unis et la plupart des pays occidentaux, mais pas par la Serbie, la Russie, la Chine, l’Inde ou l’Espagne. Cependant, Belgrade a perdu le contrôle de cette zone en 1999, après avoir été privée du droit d’y déployer son armée par l’accord de Kumanovo signé le 9 juin 1999 avec l’OTAN après une campagne de bombardements contre la Serbie qui a duré 78 jours.

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Ebene Media

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