Le Mexique accuse les États-Unis d’ingérence dans les manifestations contre la réforme électorale

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a accusé les États-Unis d’intervenir en réponse à une déclaration du département d’État sur la réforme électorale qui a déclenché de nombreuses manifestations à Mexico.

« Comme à leur mauvaise habitude, ils s’immiscent toujours dans les affaires qui ne les concernent pas » : lors de sa conférence de presse habituelle au cours de laquelle il a également annoncé un investissement prochain du constructeur de voitures électriques Tesla au Mexique, le président Lopez Obrador a frontalement accusé Washington d’ingérence.

En effet, le chef de l’Etat accuse les Etats-Unis de soutenir « les putschistes qui bafouent les libertés et la démocratie dans ce pays » lors de la destitution parlementaire en décembre de l’ex-président Pedro Castillo. « Il y a plus de démocratie au Mexique qu’aux Etats-Unis », a-t-il ajouté, invitant Washington à « s’occuper de ce qui se passe au Pérou ».

« Au Mexique, nous assistons à un débat majeur sur les réformes électorales qui remettent en cause l’indépendance des institutions électorales et judiciaires », a déclaré le secrétaire d’État adjoint pour l’Amérique latine, Brian Nichols, le 26 février.

Des dizaines de milliers de personnes venaient de se rassembler au Mexique contre la réforme électorale qui coupe le budget et les effectifs de l’Institut national électoral (INE).

La réforme, finalement approuvée par le Sénat, menace l’indépendance de l’INE à un peu plus d’un an de la présidentielle de mi-2024, a dénoncé l’opposition, qui a annoncé un recours devant la Cour suprême.

Les États-Unis ont déclaré dans un communiqué publié par le Département d’État le 27 février qu’ils soutenaient des institutions électorales « indépendantes ».