Il n’y a pas de solution politique ou diplomatique possible au conflit en cours avec l’Ukraine pour le moment, a insisté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a ajouté que Moscou regrette que d’autres voies de résolution ne soient pas ouvertes.
S’adressant mercredi à des journalistes russes, Peskov a réitéré la détermination de Moscou à atteindre ses objectifs, définis par le président Vladimir Poutine au début de l’opération militaire il y a plus d’un an.
« Nous avons répété à maintes reprises que les objectifs de la Russie… peuvent être atteints de différentes manières. Celles-ci sont politico-diplomatiques ou – si les politico-diplomatiques sont actuellement impossibles, et dans le cas de l’Ukraine, elles sont impossibles, à notre regret – par des moyens militaires, c’est-à-dire par l’opération militaire spéciale », a déclaré Peskov .
Le porte-parole n’a fourni aucune estimation de la date à laquelle le conflit en cours entre Moscou et Kiev pourrait prendre fin, réadressant la question au ministère de la Défense du pays. Dans le même temps, il a déclaré que le conflit plus large – une « guerre hybride » entre la Russie et ses adversaires – risque de s’éterniser pendant longtemps.
« Cette confrontation avec des États hostiles, avec des pays hostiles, c’est une guerre hybride qu’ils ont déclenchée contre notre pays, elle durera longtemps », a déclaré Peskov.
Par ailleurs, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Galuzin, a confirmé que les objectifs de Moscou pour l’opération en Ukraine sont inchangés et que les atteindre est le seul moyen de parvenir à une « paix globale, juste et durable en Ukraine et en Europe ».
Moscou appelle à un statut neutre et non aligné pour une Ukraine démilitarisée et dénazifiée, insiste sur le fait que Kiev abandonne ses projets d’adhésion à l’OTAN et à l’UE et exige que l’Ukraine confirme son statut non nucléaire, a-t-il expliqué dans une interview à RTVI mercredi.
En dehors de cela, Kiev et la communauté internationale doivent reconnaître la nouvelle « réalité territoriale » sur le terrain, a souligné Galouzine, en référence à l’incorporation des quatre anciennes régions ukrainiennes des républiques populaires de Kherson et Zaporozhye, Donetsk et Lougansk à la Russie à la suite de référendums organisés Septembre dernier.
Moscou a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de trouver une solution diplomatique aux hostilités en cours, accusant l’absence de tout effort diplomatique de Kiev et de ses soutiens occidentaux, qui cherchent à infliger une » défaite stratégique » à la Russie.
« Washington, capitales européennes, mais avant tout, Washington est rempli du désir de ne laisser, sous aucun prétexte, [Kiev] entrer dans des négociations de paix. Ils ne laissent tout simplement pas Kiev y penser », a déclaré Peskov plus tôt ce mois-ci.
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