Ojim.fr – 27 mars 2023


Vous n’avez pas besoin d’être un conspirateur dangereux pour penser cela aux États-Unis. Outre-Atlantique, la moitié de la population, toutes ethnies et classes sociales confondues, estime que les médias officiels pratiquent la désinformation.

Les informations rapportées par le Examen national

LE New York Times a estimé qu’il était inapproprié d’inclure cette information. Là-bas Revue nationale, le principal hebdomadaire conservateur du pays, oui. L’hebdomadaire, par ailleurs très critique à l’égard de Donald Trump, rend compte dans son numéro de mi-février d’une étude sur l’impact des médias sur la population et la démocratie américaine. Résultat ? Plus de la moitié des personnes interrogées estiment que les médias mentent et désinforment le public, jouant un rôle préjudiciable à la démocratie, dans sa forme américaine libérale et représentative, bien sûr. Il convient de noter que l’enquête couvre les médias nationaux, quelle que soit leur affiliation politique.

Une étude publiée pour la première fois par Gallup et la Knight Foundation

Les informations fournies par le Examen national dérivé de Gallup et un petit Fondation Chevalier, les institutions sont rarement interrogées sur le côté progressiste et démocratique de la politique américaine. Ils révèlent que seuls 26% des Américains ont une « opinion favorable » des médias nationaux du pays, le niveau le plus bas atteint en cinq ans. Et plus de la moitié des Américains, 53 % pour être exact, évaluent défavorablement les médias nationaux de leur pays. De plus, un peu plus de 50% des personnes interrogées estiment que ces mêmes médias « ne disent pas la vérité ». Pire encore, qu’ils « induisent délibérément en erreur » et « désinforment » pour orienter l’opinion publique. En fait, seuls 25% des répondants pensent le contraire.

D’où viennent cette méfiance et ce rejet ?

La consultante de Gallup, Sarah Fioroni, a déclaré à l’Associated Press que son institut était impressionné par les résultats et ne s’attendait pas à une telle rébellion. Selon l’étude, la majorité des personnes qui rejettent la crédibilité des médias nationaux sont des électeurs indépendants, c’est-à-dire dans le système politique américain, qui n’appartiennent ni au Parti républicain ni au Parti démocrate. En 2019, 48 % des électeurs indépendants avaient une image négative des médias nationaux. Les recherches d’aujourd’hui montrent que c’est 75 %. A cela s’ajoute une augmentation de 15% de la méfiance des électeurs républicains. Au total, seuls 16 % des indépendants et 8 % des républicains font confiance aux médias nationaux.

Ce qui est encore plus frappant, c’est que parmi les électeurs démocrates, la confiance dans les médias nationaux s’effrite également. Alors que 48% des démocrates ont une opinion favorable ou très favorable, 28% sont de l’avis contraire.

L’enquête a porté sur un panel de 6 000 répondants. Il apparaît également que la confiance dans les médias locaux est beaucoup plus élevée. Seuls 25% des répondants estiment être utilisés pour influencer et désinformer. Dès lors, en France comme aux États-Unis, il est peut-être temps de s’interroger sur les causes profondes d’un tel déni des médias, pourtant considérés comme essentiels dans la démocratie représentative et libérale. OJIM a sa propre idée… sinon ça n’aurait pas l’air.

Source : Ojim.fr

Note de l’éditeur: La désinformation est un ensemble de pratiques et de techniques de communication visant à influencer l’opinion publique en diffusant délibérément des informations fausses, déformées ou biaisées. Le terme est à distinguer de la désinformation, qui consiste à diffuser involontairement de fausses informations.