Krach boursier et éclatement de la bulle technologique : une bénédiction déguisée ?

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La réalité reprend et le marché est plus sain.

L’industrie technologique pensait avoir résisté à la tempête. Présenté comme catastrophique pour l’économie, le Covid-19 a finalement profité aux entreprises des nouvelles technologies. En fait, ils ont tellement gagné qu’en juillet 2021, le New York Times estimait qu’ils “ne peut jamais perdre”

Des entreprises capitalisées avec des sommes absurdes ? Incapacité chronique à faire des bénéfices ? Pour certains, la résistance à cette crise majeure avait balayé ces accusations et prouvé que l’industrie tech n’était pas un château de cartes. Seul est venu le Covid, suivi d’une guerre en Europe, d’une perturbation durable des chaînes d’approvisionnement et d’une hausse des principaux tarifs.

A tel point que Wall Street chute aujourd’hui et que les actions du secteur des nouvelles technologies sont 30% inférieures à ce qu’elles étaient il y a un an. De quoi raviver les craintes d’éclatement d’une seconde bulle internet.

Cela fait dix ans que la technologie et ses start-up ont eu un marché quasi constamment favorable, mais cette période semble toucher à sa fin. Le nombre d’entreprises introduites en bourse est à son plus bas niveau depuis 2016, et le montant total levé a diminué ce trimestre pour la première fois en deux ans.

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Dégonfler sans éclater ?

Comme le rapporte Bloomberg, les capital-risqueurs disent que si la valeur des start-ups tombe à des montants plus proches de la réalité, c’est une bonne chose car cela leur permet de prendre plus de risques.

Autrement dit, si la bulle se dégonfle sans éclater, ce serait bien pour tout le monde. Elon Musk a même suggéré qu’une récession “lavement économique” providentiellement, provoquant la mort des entreprises construites sur le vent et la survie de celles qui fournissent des biens et des services utiles.

Je ne suis pas sûr que cet optimisme rassurera les milliers de travailleurs de l’industrie qui ont perdu et perdront leur emploi, alors que l’offre d’emplois dans l’industrie se rétrécit.

Uber explique qu’un rendez-vous est désormais envisagé “un privilège”, tandis que Meta veut arrêter d’embaucher pour réduire les coûts. Après tant d’années à ne pas réfléchir, la Silicon Valley veut devenir rentable à tout prix.

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Or, “parler de rentabilité sonne le glas de la tech”philosophe un investisseur de Jasper Capital avec Insider, car la marée se retire et on comprend vite qui nageait nu.”

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slate.fr

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