Guerre en Ukraine : la police russe a lancé un mandat d’arrêt contre trois généraux ukrainiens

Le ministère russe de l’Intérieur a lancé un mandat d’arrêt contre trois généraux ukrainiens. Ces derniers sont tenus pour responsables de frappes sur le Donbass ayant fait plus de 100 victimes.

Un mandat d’arrêt concernant trois généraux ukrainiens a été lancé ce 14 août par le MVD, les forces de police du ministère russe de l’Intérieur, peut-on lire sur la base de données des personnes recherchées. Ils sont visés pour les bombardements par le régime de Kiev de la région du Donbass en 2016, 2017 et 2019.

Il s’agit en premier lieu du général de division Evguéni Moïssiouk, ancien commandant des forces d’assaut de 2019 à 2021, et aujourd’hui commandant en second des forces ukrainiennes. Les deux autres individus recherchés sont l’ancien commandant des opérations tactiques du groupe «Vostok» Igor Palagniouk ainsi qu’Andreï Kovaltchouk, commandant de l’état-major dans la «zone d’opération des forces alliées». Une dénomination créée en 2018 par une loi du président de l’époque, Piotr Porochenko, instaurant la loi martiale dans le Donbass et attribuant le commandement des opérations à l’état-major ukrainien.

Le 9 août, l’agence RIA Novosti avait rapporté le lancement d’un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre ukrainien de la Défense Andreï Zagorodniouk.

4 474 civils tués dans les nouvelles régions russes depuis 2022

Le 28 juillet dernier, le président du Comité d’enquête russe Alexandre Bastyrkine s’était rendu à Mélitopol dans la région de Zaporojié pour y présider une commission d’enquête dédiée aux crimes commis par l’armée ukrainienne.

Trois jours plus tard, la Komsomolskaïa Pravda avait publié les noms des trois officiers ci-dessus mentionnés ainsi que ceux de huit soldats ukrainiens et d’un citoyen géorgien soupçonné d’avoir fondé la «Légion étrangère géorgienne».

Dans une déclaration sur Telegram datant du 3 avril, le porte-parole de la République populaire de Donetsk au centre de contrôle et de coordination a indiqué que les bombardements ukrainiens sur les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporojié avaient causé la mort de 4 474 civils, dont 132 enfants, depuis février 2022.