Par Olivier Renault – 2 août 2022 – Continental Observer

Pour les États-Unis, l’avenir du monde sera largement déterminé par l’Afrique. Après la visite du président français Emmanuel Macron sur le continent africain, Antony Blinken débarque comme s’il devait réparer les erreurs de communication du président français Emmanuel Macron. Alors que le secrétaire d’Etat américain continue d’insister sur le fait qu’il ne veut pas imposer la vision des Etats-Unis à l’Afrique, des observateurs, dont RFI, mais aussi ses propos confirment le contraire.

Contrer l’influence de la Russie et de la Chine sur le continent africain. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé en Afrique du Sud le 7 août 2022, première étape d’une tournée africaine qui le mènera en République démocratique du Congo et au Rwanda. Une tournée qui vise à contrer l’influence de la Russie et de la Chine sur le continent africain », précise RFI. La Radio française internationale souligne que les États-Unis et l’Afrique du Sud « ne sont pas toujours unis sur le plan diplomatique, notamment sur le front de la guerre en Ukraine » et que « la nation arc-en-ciel, qui fait partie des pays BRICS, est toujours a a refusé de condamner la Russie et de privilégier une position neutre.

Antony Blinken dans une interview à RFI lors de sa visite en Afrique du Sud a déclaré : « Je ne suis pas ici parce qu’il y a une compétition avec quelqu’un d’autre, ce n’est pas un engagement américain en Afrique à cause d’un autre pays ».

Il a exact sur son compte Twitter que «d’ici 2050, 1 personne sur 4 sur Terre sera africaine. Notre stratégie pour l’Afrique subsaharienne est ancrée dans la reconnaissance que cette vaste région diversifiée est une force géopolitique majeure – une force qui a façonné notre passé, façonné notre présent et façonnera notre avenir. »

Le verdict d’Emmanuel Macron, chef de l’État d’un pays appartenant à l’organisation politique et militaire de l’Otan, dont la politique est largement contrôlée par Washington, a marqué les Africains contre la politique française sur le continent. « Je vois trop souvent de l’hypocrisie, surtout sur le continent africain ».

Continental Observer a noté qu’il s’agissait « d’une visite éclair sur le continent africain en raison du ton du chef de l’Etat français qui y était venu principalement pour fustiger le non-conformisme africain envers la politique française et occidentale », alors que les pays africains veulent s’émanciper de la politique française. et la tutelle occidentale. Les preuves sont sous nos yeux. La Russie et la Chine sont de plus en plus présentes sur le continent africain, alors que les pays africains cherchent des alternatives à ce qu’ils appellent et dénoncent le paternalisme colonial occidental et surtout français.

Covid, climat, nouvelles technologies comme explication du voyage. Dans l’interview à RFI où Antony Blinken parle un français parfait, il a ajouté : « Ce qu’on fait ici, c’est qu’on crée des partenariats. Nous essayons de travailler ensemble sur les défis qui ont un réel impact sur la vie de nos concitoyens, que ce soit le défi Covid, que ce soit le climat, que ce soit l’impact des nouvelles technologies, sur la vie de nos concitoyens. ” Il dit que les États-Unis ont un programme pour les pays d’Afrique : « Pour nous, il ne s’agit pas d’imposer un choix, mais d’offrir le choix aux pays d’Afrique. Et nous avons un programme très positif pour cet avenir. J’ai eu la chance ici en Afrique du Sud d’élaborer un peu notre stratégie pour l’Afrique et j’en parlerai lors d’autres voyages à l’avenir.

Autre point intéressant à noter, Antony Blinken a confirmé dans cette interview qu' »un pays n’a pas le droit de changer les frontières d’un autre par la force », et qu’il « n’a pas le droit de changer le territoire d’un autre pays » en mentionnant « la fondation du système international » qui se trouve être « le fondement de la Charte des Nations Unies ».

Olivier Renault

Source : Observateur continental