Igor Tudor a organisé son premier entraînement lundi dernier. Il mènera son premier match à l’OM le 13 juillet en amical. Après avoir regardé quelques matchs de Hellas Verona la saison dernière, nous savons à peu près quelles sont leurs préférences.
Mardi dernier, Pablo Longoria, le président de l’Olympique de Marseille, a présenté son nouvel entraîneur, Igor Tudor. Nouvel entraîneur, oui, car le précédent, Jorge Sampaoli, avait décidé de fermer la porte en raison de désaccords majeurs avec sa direction sur les ambitions du club. Avec l’Argentin, on savait à quoi s’attendre. Mais qu’en est-il du Croate ?
Pour espérer percevoir quelque chose de plus ou moins cohérent, il ne faut pas remonter très loin. En effet, il a passé presque toute la saison avec l’équipe Hellas Verona et a pu montrer un peu ce qu’il imaginait du football. On a aussi eu quelques éléments grâce à Longoria en conférence de presse où il a dressé le profil des milieux de terrain recherchés : les stalkers.
Une priorité pour la défense à trois
Ce qui ressort au premier coup d’œil, en plus des déclarations de ses anciens joueurs, c’est qu’il demande à ses joueurs de fournir des efforts intenses. On le voit surtout au niveau du pressing. Quand Jorge Sampaoli demande à ses éléments de pousser les chiffres dans certains domaines, Tudor envisage plutôt un marquage individuel dans le camp adverse. Ce qui bien sûr demande beaucoup d’énergie.
Au niveau du système, même s’il a expliqué que ce n’était pas ce qui faisait gagner un match, il est assez doué pour une défense à trois. Un 3-4-3 ou un 3-4-2-1 qui bascule, en phase défensive dans une défense à cinq pour plus de solidité. Le rôle du piston est absolument essentiel. Mais il y a une chose qui ressort de ses idées : le jeu très direct.
Entre jouer au centre? Peu lui importe
Pour Tudor, bien sûr, on ne peut pas garder la balle dans son camp trop longtemps. Contrairement à ce que l’on a vu avec Jorge Sampaoli, frisant parfois la caricature. Les défenseurs centraux utilisent souvent de longs ballons, parfois trop nombreux, pour traquer rapidement les attaquants puis les latéraux qui plongent dans les espaces. Donc un style très direct.
Il est donc inévitable qu’il y ait de nombreuses situations en tête-à-tête dans le jeu prôné par l’ancien défenseur de la Juve. Il semble également demander à tous ses joueurs de trouver des solutions. Il arrive donc que le centre gauche ou droit projette le porteur du ballon en position offensive et propose des solutions. Mais forcément ce style semble avoir quelques défauts.
Le risque des équipes de transition
Pour commencer, l’OM a souvent affaire à des blocages bas, ce qu’on n’avait pas beaucoup vu contre le Hellas Vérone la saison dernière. Ce jeu très direct pourrait donc vite devenir problématique. Mais ce n’est pas tout. Avec toutes ces courses vers l’avant et la pression individuelle des dix joueurs de champ, le risque de se faire percer en contre-attaque est immense, surtout si l’on connaît certaines équipes de Ligue 1.
Bien sûr, Giovanni Simeone et ses coéquipiers ont marqué beaucoup de buts l’année dernière, mais ils ont souvent vu leurs propres filets trembler aussi. Vu d’Hellas, le style est séduisant, mais semble difficilement adaptable à l’OM. A moins que Tudor ait d’autres belles idées dans son chapeau… et surtout des joueurs capables de supporter tout ce surplus d’énergie.
Leave a comment