Liga : Almeria, l’invité surprise qui risque de faire sauter le mercato estival

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Le club du sud de l’Espagne a été promu en Liga ce week-end et a tout pour réaliser un joli mercato et s’imposer durablement dans l’élite du football ibérique.

À moins que vous ne soyez un fan de football espagnol, un admirateur d’Unai Emery ou que vous ayez passé des étés sur les plages, le nom d’Almería ne vous dit probablement pas grand-chose. Dimanche soir, ce club andalou, dont l’exploit historique le plus marquant est d’avoir disputé quelques saisons en Liga dans les années 2000 et 2010, s’est assuré son billet pour évoluer en Première division à partir du mois d’août. Une promotion dans l’élite du football espagnol, dont on parle beaucoup en Espagne, bien plus que celle de Valladolid, mais aux mains de Ronaldo Nazario, tout comme le nom du troisième club à être promu à l’issue du jeu début juin. -offs ne suscitera certainement pas le même engouement que les andalous. Et à juste titre, depuis l’été 2019, UD Almería appartient à un riche homme d’affaires saoudien, Turki Al-Sheikh.

Qu’est-ce qui vient après cette annonce

Il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’un investissement d’un État ou d’un fonds souverain, mais d’un seul homme. Son parcours est aussi assez atypique, du moins si on le compare au portrait composite de l’investisseur moyen-oriental dans le football. Il ne vient pas d’une famille importante et sa fortune ne provient pas de matières premières. C’est grâce à la production artistique qu’il a réussi à accumuler les millions, travaillant pour de nombreux artistes célèbres du monde arabe, lui qui a commencé comme garde du corps du prince Mohammed et qui a gravi les échelons petit à petit, jusqu’à trouver une place dans un ministère. Il a fait ses études principalement aux États-Unis, et il n’hésite pas à critiquer les politiques des pays voisins comme le Qatar. Il fait partie de ces hommes qui veulent véhiculer une nouvelle image de son pays et y développer le tourisme, en y faisant notamment revenir de nombreux artistes internationaux. Il a même prévu d’organiser une San Fermin (une fête espagnole typique où les habitants courent pour des taureaux dans les rues des villes) en Arabie Saoudite !

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Quelques critiques en Espagne

Un voyage qu’on pourrait écrire pendant des heures et qui lui a valu des liens étroits avec José Mourinho et Lionel Messi, qu’il a plusieurs fois invités chez lui. Pas seulement pour défiler avec eux sur les réseaux sociaux, mais pour recueillir leurs avis sur des sujets liés au football. Car oui, Turki Al-Sheikh est avant tout un fan de football, et il était déjà patron du Pyramids FC, grande puissance égyptienne. Comme il l’a dit à maintes reprises, il prévoit de mener son club au sommet. Et cela passe logiquement, en grande partie, par le mercato. Depuis son arrivée, il a déjà signé de gros chèques, comme Lucas Robertone et Umar Sadiq, recrutés à Vélez et au Partizan en 2020 pour 6,4 et 5 millions d’euros. Des montants très rares pour les clubs de seconde division. L’été dernier, il a enrôlé Samu Costa, l’espoir portugais, pour un peu plus de 5 millions d’euros.

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C’est surtout en 2019, lors de son premier mercato à la tête du club, qu’il a frappé fort, recrutant un certain Darwin Núñez de Peñarol pour 13 M€, ou encore la pépite anglaise Arvin Appiah pour 9 M€. Des montants sans précédent à ce niveau, prouvant l’ambition d’Al-Sheikh, mais en ayant irrité plus d’un en Espagne, estimant qu’Almeria fausse la concurrence et ne respecte pas ce fameux fair-play financier de Javier Tebas et de la Liga. Il faut dire que très souvent le club dépensait beaucoup plus d’argent que les équipes de première division ! Et tout porte à croire qu’il sera l’un des plus grands joueurs de la Liga cet été, ayant obtenu sa promotion, ayant échoué en barrages lors des exercices 2019/2020 et 2020/2021.

Attention, chers entraîneurs !

Bien sûr, Al-Sheikh a parfois une gestion… folklorique, c’est le moins qu’on puisse dire. A son image, il est présenté comme quelqu’un d’assez excentrique. Si les résultats sportifs sont plutôt bons depuis son arrivée, il y avait surtout un bal pour les entraîneurs. A son arrivée, il a immédiatement licencié Oscar Fernandez, qui avait été embauché un mois plus tôt. Depuis, cinq entraîneurs se sont succédé en trois ans : Pedro Emanuel, ancien Guti du Real Madrid, Nandinho, José Gomes et Rubi, qui a battu le record du club depuis avril dernier. Qu’il suffise de dire qu’en tant qu’entraîneur à Almeria, vous ne pouvez jamais vous reposer et vous n’avez pas de place pour les erreurs.

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En dehors du mercato, Al-Sheikh veut surtout fédérer toute la ville autour du club et miser sur le moyen/long terme. Avec l’aide de son bras droit Mohammed El Assy, il a mis en place de curieuses initiatives, comme un tirage au sort de voitures Audi à chaque match de l’équipe à domicile, pour inciter les supporters à venir au stade. Une rénovation totale du stade, los Juegos del Mediterraneo, est également en cours en ce moment, pour avoir une arène aussi haute que le projet du club. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de dire que Mohamed Salah ou Neymar débarqueront à Almeria cet été. Mais le club pourrait très bien recruter un grand nombre de joueurs pour des montants relativement élevés, et ainsi s’imposer définitivement dans l’élite du football espagnol. De plus, sachant que l’effectif est déjà particulièrement bon avec des joueurs comme Costa, le buteur de la série Umar Sadiq (17 buts cette saison), la pépite belgo-burundaise Largie Ramazzani (ex-Manchester United) ou encore José Angel Pozo, et que la direction recrute plus généralement très intelligent…

footmercato.net

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