Une baisse de seulement 20 % aurait des conséquences énormes.
Dans les 3 000 pages qui composent le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), on trouve une liste de recommandations visant à réduire notre impact sur la planète. La priorité absolue : une utilisation croissante de l’énergie éolienne et solaire. Mais un peu plus loin, précise Wired, on nous parle aussi de notre façon de manger.
Le GIEC nous demande de :« suivre une alimentation équilibrée, saine et durable »une formulation un peu standard que le site américain tente de traduire plus explicitement, rappelant que notre alimentation a des effets indéniables sur le climat.
Wired attribue le manque de précision du rapport (au moins sur ce point) à l’influence significative du lobby de la viande et détaille le lien entre les régimes carnés et le changement climatique. Car en l’état actuel des choses, explique le site, « Les aliments végétaux ont été relégués à une simple entrée, dans une note de bas de page »†
Les choses sont simples : le secteur de la production alimentaire est responsable de 26 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et c’est surtout l’élevage des races à viande qui pose problème à ce niveau. Les émissions les plus importantes sont causées par le méthane produit par les ruminants et les moutons. Chaque gramme de bœuf génère huit fois plus d’émissions qu’un gramme de volaille… et vingt-cinq fois plus qu’un gramme de tofu.
L’impact territorial est également très important. 80% des terres agricoles sont utilisées pour l’élevage, qu’il s’agisse de prairies ou de cultures destinées à les nourrir. Chaque année, l’aménagement des pâturages pour le bétail est à lui seul responsable de 41 % de la déforestation en zone tropicale.
20% moins de boeuf
Une étude publiée par la revue Nature et éditée par Wired s’appuie sur la modélisation pour montrer que si la population remplaçait 20% de la viande qu’elle consomme par des mycoprotéines (protéines fabriquées à partir de champignons), le taux de déforestation attendu en 2050 serait deux fois inférieur à celui prévisions actuelles.
Certains devraient clairement faire plus d’efforts que d’autres. Par exemple, le très respecté comité EAT-Lancet, composé de trente-sept scientifiques de 16 pays, recommande de réduire la consommation de viande rouge à 98 grammes par semaine… sachant qu’un Américain moyen en consomme sept fois plus.
D’autres prévisions plus drastiques (remplacement du bœuf par 50 % de mycoprotéines, voire 80 %) ont été modélisées, rapporte Wired. Elles produiraient bien sûr des résultats notables, mais la première étape consistant à adopter un taux de remplacement de 20 % est celle qui produit les progrès les plus substantiels.
Les personnes qui ne se sentent pas prêtes à arrêter de manger de la viande peuvent donc se rassurer : en acceptant de faire des efforts, des résultats miraculeux peuvent déjà être obtenus. A condition que l’effort soit fait par tout le monde.
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