Ukraine : Scholz dit avoir “l’intention” de renouer avec Poutine “le moment venu”

Le chef du gouvernement allemand a déclaré à la presse qu’il ne couperait pas définitivement les ponts avec Vladimir Poutine, affirmant qu’il “a l’intention le moment venu” de reprendre contact avec le président russe.

Dans une interview accordée à Koelner Stadt-Anzeiger et publié le 26 mai, le chancelier Olaf Scholz a indiqué qu’il reprendrait contact avec le président russe, avec qui il n’a eu aucun contact depuis décembre. « Mon dernier entretien téléphonique remonte à un certain temps. Mais j’ai l’intention de reparler à Poutine le moment venu”, a assuré le chef du gouvernement allemand au quotidien.

Olaf Scholz maintient cependant sa position, et celle des pays occidentaux : « Un retrait des troupes russes » reste, selon lui, la condition d’une « paix juste » en Ukraine. Interrogé sur la question de la Crimée, dont les habitants ont voté pour rejoindre la Russie en mars 2014, le chef du gouvernement allemand a répondu que seule l’Ukraine pouvait déterminer ce qu’elle voulait.

Selon l’Institut Kieler pour l’économie mondiale (IFW), un groupe de réflexion allemand, Berlin a alloué plus de 14,7 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine en un peu plus d’un an. Ce décompte, étalé entre fin janvier 2022 et fin février 2023, n’inclut pas les 2,7 milliards d’aides militaires supplémentaires annoncées le 13 mai, la veille. de l’arrivée dans le pays du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Berlin, deuxième soutien financier et militaire de Kiev

“L’Allemagne est désormais le deuxième soutien de l’Ukraine, en termes financiers et humanitaires, mais aussi en termes de fournitures d’armes”, a déclaré Olaf Scholz dans une interview au journal. Die Welt et publié le 22 mai. Cependant, entretien dans lequel la chancelière allemande a tempéré les demandes de Kiev de promettre une intégration rapide dans l’OTAN et a souligné que l’Ukraine ne remplissait pas toutes les conditions pour rejoindre l’alliance militaire dirigée par les États-Unis.

Avant le durcissement des sanctions occidentales contre Moscou, entrepris à la veille du conflit, l’Allemagne était l’un des partenaires économiques européens les plus importants de la Russie, notamment dans le domaine énergétique. Secteur clé de l’outil industriel de la première puissance économique européenne, l’Allemagne est notamment l’un des plus gros importateurs mondiaux de gaz naturel.

Selon l’agence fédérale des statistiques Destatis, l’inflation en Allemagne a atteint 7,6% en glissement annuel en avril, au-dessus des prévisions des économistes. Toujours selon les données de Destatis, l’économie allemande est officiellement entrée en récession après deux trimestres consécutifs de baisse du PIB, une première depuis la crise des subprimes en 2008.