Ce lundi 12 juin, 21h, sur M6, est diffusé un nouveau numéro de l’émission “Appel à témoins”. Florence Jouve, la maman de Tessa Raimbault, tuée à 17 ans en décembre 2018 en rentrant chez elle, à Saint-Julien-de-Concelles, y participera. L’auteur de l’accident n’a jamais été retrouvé. Quand elle parle du drame qui a frappé sa famille, ce 20 décembre 2018, à quelques centaines de mètres du domicile, à Saint-Julien-de-Concelles, près de Nantes, Florence Jouve est calme, digne. Pas de colère. Enfin, plus exactement, aujourd’hui, il n’y en a plus : “Cela a été mon moteur pendant longtemps pour tenir”, confie-t-elle. Sa fille Tessa, lycéenne de 17 ans, a été tuée le jeudi 20 décembre 2018, peu avant 19h30. Il fait nuit, elle vient de quitter son bus et marche au bord de la route pour rejoindre le domicile familial quand elle est percutée. Tuée sur le coup. Mais le ou la responsable s’est volatilisé. La maman se souvient avoir eu un mauvais pressentiment, être sortie de chez elle et avoir vu les baskets de sa fille, allongée au sol : “J’ai tout de suite compris. Je l’ai prise dans mes bras. Les pompiers ont dû m’arracher à elle.” Cette scène, elle sait qu’elle n’aurait pas eu à la vivre si les pompiers étaient arrivés avant, si le ou la responsable du choc n’avait pas fui et avait lui-même alerté les secours. L’enquête n’a pas permis de le retrouver. Quatre ans après le drame, fin 2022, la justice décide de la refermer. “C’était presque un soulagement. On n’en pouvait plus. Je vous assure que, quand vous voyez le numéro de la gendarmerie s’afficher, vous perdez pied, parce qu’on ne sait pas, on est dans une inconnue sans cesse.” Par le passé, les équipes de l’émission de M6 “Appel à témoins” la sollicitent. Elle ne donne pas suite. Cette fois, elle accepte. “Même si je veux tourner la page, il y a toujours de l’inachevé”, confie Florence Jouve, “je ne lui en veux pas pour l’accident, mais pour la fuite. Il se terre et son mutisme nous empêche de tourner la page.” Et de poursuivre : “Je fais cette émission parce que je veux qu’il puisse voir, entendre qu’aujourd’hui, quatre ans et demi après, on subit encore les conséquences de ce drame. Moi, j’ai fait une grosse dépression, ça m’a coûté mon travail. C’est un tsunami, ça rase tout. Vous avez une vie un jour, et le lendemain matin, quand vous vous réveillez, tout est balayé.” Elle, comme le papa de Tessa, ont décidé de quitter Saint-Julien-de-Concelles. Elle vit à Angers, lui en Vendée. Florence Jouve dit “pouvoir être debout” aujourd’hui pour son fils, 11 ans aujourd’hui, et grâce au gros travail qu’elle effectue avec un psychiatre. Cette émission, c’est aussi pour s’adresser à la justice, à l’administration. Faute de procès, de condamnation, les parents de Tessa n’ont pas vu leur fille être reconnue comme victime. Pas de reconnaissance non plus de leur préjudice moral. L’association d’aide aux victimes, désignée pour les accompagner peu de temps après le drame, s’est retirée quand l’enquête a été clôturée. La famille doit prendre un avocat, se lancer dans de nouvelles démarches. Une nouvelle épreuve, qui n’est pas de leur fait : “Cela va être à moi de prouver que j’ai subi un traumatisme et le fait, là, de devoir encore se battre pour cette procédure, c’est tout sauf normal.” L’autre message que Florence Jouve veut faire passer, c’est que l’accompagnement des proches de victimes d’accidents de la route s’améliore : “Le système est complètement déshumanisé”, estime-t-elle. Vous constatez l’augmentation constante des prix et la diminution de
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