L’armée israélienne a tué le 9 août Samer el-Hage, responsable du Hamas dans le plus grand camp palestinien du Liban d’Aïn el-Heloué, à Saïda. La même journée, Tsahal a également ciblé le sud du Liban, tuant deux miliciens du Hezbollah.
Après l’assassinat d’Ismaël Haniyeh dans la capitale iranienne fin juillet, l’élimination d’Abel Al-Zeriei , responsable des finances du Hamas début août, l’armée israélienne a revendiqué la mort de Samer el-Hage, responsable de la sécurité d’Aïn el-Heloué, le plus grand camp palestinien du Liban.
Dans un communiqué publié sur la plateforme X (ex-Twitter), Tsahal a déclaré avoir éliminé Samer el-Hage le 9 août à Saïda. Selon l’armée israélienne, le cadre du Hamas «opérait en tant que commandant des forces militaires dans le camp d’Ain al-Hilweh, situé dans la région de Saïda au Liban, et était responsable du recrutement et de la formation de terroristes pour attaquer l’État d’Israël».
Le groupe palestinien a annoncé dans un communiqué la mort de son «commandant et combattant». «Le sang de nos martyrs renforce notre voie et construit la victoire», stipule le message.
La voiture où se trouvait le cadre du Hamas et son garde du corps a été frappée peu de temps après sa sortie du camp d’Aïn el-Héloué, a rapporté L’Orient-Le Jour. Le camp de 300 000 m², établi en 1948 et où quelque 80 000 Palestiniens résident, est accolé à la ville côtière libanaise. Il fait également partie des 12 camps de Palestiniens répartis sur l’ensemble du territoire libanais. Près de 400 000 Palestiniens vivent au Liban.
Israël tue deux nouveaux membres du Hezbollah
Selon plusieurs témoins à Saïda, cités par le média francophone, la Jeep a été frappée une première fois sur un rond-point situé en face du camp. Samer el-Hage était alors toujours en vie. «Puis le drone israélien a frappé une deuxième fois alors que le véhicule poursuivait sa trajectoire, avant de s’encastrer sur le bord de la route», relate le quotidien libanais. Peu de temps après la confirmation de son décès, une manifestation s’est organisée dans le camp.
La même journée, le 9 août, une frappe israélienne sur la ville méridionale de Naqoura a tué deux membres du Hezbollah. L’armée israélienne a indiqué que «deux terroristes du Hezbollah qui sortaient d’une structure militaire» du parti à Naqoura avaient été «éliminés» par son aviation. La milice chiite a de son côté revendiqué avoir effectué une «frappe» contre une caserne de l’armée israélienne à Kiryat Shmona dans le nord d’Israël à deux reprises, la première fois à l’aide d’une volée de roquettes Katioucha, et la deuxième avec des roquettes Falaq.
Parallèlement, l’armée israélienne continue de mener une guerre psychologique au Liban. Après avoir envoyé des avions vers Beyrouth pour qu’ils dépassent le mur du son et provoquent de fortes détonations pendant le discours de Hassan Nasrallah le 6 août, Tsahal envoie des drones avec haut-parleur pour diffuser des messages en arabe dans les régions sud du pays du Cèdre. Ainsi, des habitants et journalistes locaux, rapporte L’Orient-Le Jour, ont partagé des vidéos d’un drone israélien survolant le village de Kounine, au Sud, diffusant un message en arabe disant «ceci est grâce au Hezbollah et à Hassan Nasrallah». Une méthode également utilisée dans plusieurs villages libanais.
La tension est montée d’un cran entre les deux ennemis frontaliers. Le Hezbollah promet de répondre à l’assassinat de Fouad Chokor, haut cadre militaire du Hezbollah, tué dans la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet dernier.
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