Géopolitique et peu de concurrence.
Militaire, économie, technologie, science : la position dominante des États-Unis dans de nombreux domaines est difficile à nier. Pourtant, il en est un qui a finalement échappé aux Américains et qui pourrait façonner les décennies géopolitiques : celui des superordinateurs, ou supercalculateurs, dans lequel la Chine a désormais largement ouvert la voie.
J’aime ça explique le Financial Timesl’Empire du Milieu compte désormais 186 des 500 machines les plus puissantes au monde, contre 123 pour les États-Unis.
En octobre 2021, nous avions surtout rapporté comment Pékin et ses agences avaient réussi à se développer dans le plus grand secret pas un mais deux « supercalculateurs exascale »capable de plus de 10 opérations de puissance 18 (ou 1 milliard de milliards) par seconde.
Ce n’est donc peut-être pas un hasard si le programme spatial chinois se développe à une telle vitesseou si le pays a réussi à bien en avance sur son programme de missiles hypersoniquesau grand dam de Washington qui aujourd’hui seulement annonce les embryons des premiers succès† Car pour régner sur la technologie, les nations doivent d’abord régner sur celles de ces gigantesques calculatrices, les seules capables de faire avancer à grands pas la science et la recherche.
Le succès chinois dans ce domaine est d’autant plus surprenant que les observateurs interrogés par le FT déclarent qu’il est purement indigène : les sanctions technologiques que les États-Unis ont prises contre la Chine† notamment dans le domaine des supercalculateursforcée de ne compter que sur ses propres compétences.
Les États-Unis tentent donc d’accélérer le rythme pour tenter de rattraper ce ralentissement important. Au U.S. Department of Energy à Oak Ridge (dont le site annonce la couleur : « Résoudre les gros problèmes »), les scientifiques finalisent le premier calculateur exascale américain, qui pourrait produire ses premières données au printemps 2023.
35383773, mais plus rapide
Mais pendant que les États-Unis bricolent, la Chine travaille : ses machines, longtemps recouvertes d’un épais voile de secret, sont déjà calibrées et fonctionnent depuis un moment.
Et si les États-Unis souhaitent se doter de trois calculateurs exaflopiques à terme, la Chine en annonce dix à l’horizon 2025: pouvoir disposer de ses propres processeurs et technologies pour les développer est un nouvel atout qu’elle ne se privera pas d ‘utiliser.
Cependant, les experts notent que les États-Unis ne sont pas complètement en décalage dans ce domaine si critique pour l’avenir du monde, d’autant plus qu’il est essentiel au développement de nouveaux armements. Le pays serait encore très fort dans l’exploitation logicielle desdites machines, un aspect où la Chine fait également de grands progrès.
Enfin, ils notent que ce développement parallèle et compétitif des supercalculateurs n’est probablement pas idéal pour le monde : chaque côté de ce nouveau rideau de fer — ou rideau de silice — gagnerait grandement à accéder à la logique de concurrence pour faire avancer ses propres recherches.
Avec le monde en feu, il peut y avoir un besoin urgent de rejoindre ces forces gigantesques pour autre chose que des moteurs de mort exclusifs.
window._taboola = window._taboola || [];
_taboola.push({
mode: ‘alternating-thumbnails-a’,
container: ‘taboola-below-article-thumbnails’,
placement: ‘Below Article Thumbnails’,
target_type: ‘mix’
});
window._taboola = window._taboola || [];
_taboola.push({
mode: ‘alternating-thumbnails-a’,
container: ‘taboola-below-article-thumbnails1’,
placement: ‘Below Article Thumbnails1’,
target_type: ‘mix’
});
Leave a comment