Le soutien des puissances occidentales à Kiev signifie que les citoyens européens doivent se préparer aux « temps difficiles », avec la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, a déclaré le chef de l’Otan, pour qui il s’agit d’un mal nécessaire.
Le soutien occidental à Kiev aura un prix pour les citoyens européens, a averti le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le 27 novembre dans l’édition dominicale du Monde. « L’augmentation des factures alimentaires et énergétiques signifie des moments difficiles pour de nombreux ménages en Europe », a-t-il déclaré, ajoutant que les Européens « ne doivent pas oublier que le peuple ukrainien paie de son sang chaque jour ».
Malgré cela, Jens Stoltenberg a exhorté les membres du bloc militaire dirigé par les États-Unis à redoubler d’efforts pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notant que l’Occident pourrait « renforcer la position de l’Ukraine à la table des négociations » grâce à son soutien militaire pour continuer dans le pays. A cet égard, le secrétaire général de l’Alliance atlantique a félicité l’Allemagne pour son aide militaire aux autorités ukrainiennes qui, selon lui, « sauve des vies ». « La meilleure façon de soutenir la paix est de soutenir l’Ukraine », a-t-il souligné.
Jens Stoltenberg a également estimé que la Russie essaierait d’utiliser « l’hiver comme une arme » contre l’Ukraine ; une déclaration faisant écho à ses propos récents, dans lesquels il estimait que les mois à venir seraient difficiles pour l’Ukraine.
Kiev et ses alliés accusent la Russie d’attaquer des installations énergétiques civiles en Ukraine, tandis que Moscou affirme s’en prendre à des infrastructures liées au complexe militaire ukrainien.
Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine lancée en février dernier, les pays occidentaux ont renforcé les sanctions contre Moscou. Les restrictions, notamment sur les hydrocarbures russes, qui ont contribué à la hausse des prix du gaz, alimentant la crise énergétique qui se développe dans l’UE, qui a annoncé son intention de se passer de l’énergie russe.
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cette politique aura des « conséquences déplorables » pour l’UE, qui, selon lui, connaîtra une désindustrialisation massive. Début octobre, Dmitry Peskov avait déjà souligné qu’en s’appuyant sur une énergie chère en provenance des Etats-Unis, le bloc rendait son économie « moins compétitive ».
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