Sans surprise, la tenue de la finale de la Ligue des champions au Stade de France a été vivement critiquée par la presse européenne. Outre-Manche, les journaux ont relayé plusieurs témoignages accablants.
Sans éclipser le 14e sacre européen du Real Madrid, la presse européenne du 29 mai a des mots très durs sur l’organisation de la finale de la Ligue des champions qui a été marquée par des incidents devant le Stade de France et à Paris la veille.
Initialement prévue à Saint-Pétersbourg, la finale de la Ligue des champions a finalement été déplacée en France après l’offensive militaire russe en Ukraine.
Plus que sur la défaite de Liverpool (1-0), le média britannique insiste logiquement sur les graves manquements constatés en marge de la rencontre en raison des difficultés d’accès à l’enceinte de Saint-Denis, qui ont fait que le coup a été retardé le match a duré plus de 30 minutes et a provoqué des tensions à l’extérieur.
« Soirée du chaos » : la presse britannique envoie une salve de bois vert
le magazine des potins Le soleil est le plus virulent avec un titre français (« Stade de Farce ») et le témoignage de Marvin Matip, frère du défenseur des Reds Joël Matip, qui dit avoir dû fuir avec sa femme enceinte dans un restaurant pour échapper aux gaz lacrymogènes répandus dans leur direction.
Le télégraphe publie le rapport accablant de Jason Burt, le responsable du football du journal. « J’étais devant la porte Y quand j’ai été surpris en train de tirer des gaz lacrymogènes utilisés sans discernement par la police anti-émeute française au Stade de France. J’ai parlé à des supporters qui avaient attendu tranquillement, certains pendant trois heures, lorsqu’ils m’ont atteint le visage et m’ont piqué les yeux, les lèvres et la langue. J’ai vu que nous en distribuions quelques-uns. je ne pouvais pas y croire […] c’était absolument embarrassant », a-t-il déclaré dans un message.
Burt souligne les « goulots d’étranglement » auxquels les fans des Reds ont été mentionnés malgré leur arrivée deux heures et demie avant le coup d’envoi et les contrôles « d’une lenteur insupportable ». C’est juste faux. Ils ont essayé de lancer leur version. « Maintenant, ils doivent s’excuser », ajoute-t-il.
🗣️ »J’ai été gazé au gaz lacrymogène par la honteuse police anti-émeute française »@JBurtTelegraphLe correspondant en chef du football de Telegraph Sport révèle ce qui s’est passé pendant les scènes chaotiques qui ont entaché la finale de la Ligue des champions#ChampionsLeague Finalehttps://t.co/xkG8kD0Kgh
— Telegraph Sports (@TelegraphSport) 29 mai 2022
Le journaliste sportif de la BBC, Nick Parrott, a également partagé son expérience sur Twitter en publiant une vidéo montrant une dizaine d’individus tentant d’entrer dans le stade.
J’ai rencontré ce problème à plusieurs reprises en essayant d’accéder au stade la nuit dernière. Les habitants qui tentent de s’introduire par effraction mènent à la sécurité en fermant les portes et en empêchant les fans légitimes d’entrer avec des billets. Soit la police ne savait pas comment s’y prendre, soit elle ne voulait pas #LFC#UCLfinalpic.twitter.com/JZyexADoMa
—Nick Parrott (@NickParrottTV) 29 mai 2022
L’Espagnol Alfredo Relano dénonce une « horde de barbares sans billet »
Côté espagnol, l’accent est surtout mis sur le 14e titre continental du Real Madrid. Le quotidien sportif Marca a rebaptisé ce sacre « Decimocurtua », un jeu de mots entre le nom de l’indépassable gardien belge Thibaut Courtois et le chiffre quatorze.
« Avec neuf arrêts, Courtois a été le héros incontesté de la finale », a déclaré dimanche le journal espagnol le plus vendu en première page. Le gardien belge fait la Une de la presse sportive espagnole partout au lendemain de cette finale. « Courtois offre la Ligue des champions » au Real, le journal sportif catalan Mundo Deportivo a aligné en première page une grande photo du géant belge tenant la « Coupe aux grandes oreilles ». Mais les incidents de la soirée occupent aussi une large place dans les journaux ibériques.
Alfredo Relano, président d’honneur du quotidien sportif As et voix respectée du football espagnol, se montre très dur dans un éditorial, fustigeant Liverpool et « leurs hordes de barbares sans billets » qui « ont provoqué un scandale sans nom aux portes du stade, qui pourrait ont été meilleurs. pourraient provoquer une catastrophe, même si heureusement tout est rentré dans l’ordre avec le report du coup d’envoi ». « Ces faits ne peuvent rester impunis », a-t-il ajouté. « Dommage : la finale a commencé avec une demi-heure de retard à cause du chaos à l’entrée du stade », écrit en première page le quotidien catalan Sport.
Les médias allemands se sont également interrogés sur les lacunes organisationnelles de l’UEFA. « La soirée du chaos », écrit Bild, pour qui sur le plan sportif c’est « la défaite la plus amère de Klopp », l’entraîneur allemand de Liverpool.
Liverpool-Fans stürmen Stadium – Zuschauer-Eskalation vor dem Anpfiff https://t.co/n953EeKKtQ#BILDSport
– BILD Sports (@BILD_Sports) 28 mai 2022
En Italie, le « flop organisationnel » parisien n’est pas évité
En Italie, la presse salue sans surprise la 4ème C1 de « l’Empereur » Carlo Ancelotti (Corriere dello Sport† « Encore un match parfait, pour les choix, la gestion et la préparation. Il est le premier à atteindre quatre Ligues des Champions. Une énorme saison, fierté italienne, merci Carlo ! », souligne la Gazzetta dello sport.
Le Corriere dello Sport, comme toute la presse italienne, revient sur le « flop de l’organisation » à Paris. « Une mauvaise soirée au terme d’une triste saison pour la France, où les problèmes de sécurité et d’ordre public dans les stades se sont multipliés », écrit le journal romain.
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francais.rt.com
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