Comment as-tu ressenti la récente crise à l’OM, toi qui es au club depuis plusieurs saisons ? Quelle est ta vision sur l’instabilité à Marseille ? Valentin Rongier : “Effectivement, ça n’a pas été facile, je ne vais pas vous mentir. Mais, en tant que joueur de foot, tout comme mes coéquipiers, nous nous sommes efforcés au maximum de focaliser sur le terrain, lors des entraînements et aussi durant le match face à l’Ajax. Ainsi, le football nous a aidés à nous remettre un peu sur le droit chemin, avec ce bon résultat à l’extérieur, et on essaie de concentrer uniquement sur cela”. Valentin, as-tu parlé avec Marcelino récemment ? Qu’a-t-il dit, comment était-il et comment Pancho a-t-il réussi à remobiliser l’équipe après une période trouble ? V.R. : “Le coach s’est bien sûr exprimé devant tout le groupe lorsqu’il est parti, donc oui, je fais partie des joueurs à qui il a parlé, puisqu’il a discuté devant tout le monde. On l’a clairement senti touché. Il aurait espéré que ça se passe différemment et nous le savons. Quant à Pancho, il a vraiment très bien réagi. Nous n’avions pas l’habitude de le voir comme ça, car c’était un adjoint plutôt discret, et lui et son petit staff, qui s’est formé pour ce match, ont vraiment montré beaucoup de personnalité. Je pense qu’il a su mobiliser tout le monde, et bravo à lui et son staff”. Valentin, concernant le début de semaine et le voyage, comment avez-vous ressenti ce déplacement, comme s’il n’y avait pas de pilote dans l’avion ? V.R. : “C’est effectivement à nous de prendre nos responsabilités, de demeurer soudés. Vous l’avez mentionné précédemment, j’entame ma cinquième saison ici, je connais un tant soit peu la maison. Donc, c’est à moi, et à mes coéquipiers qui ont également de l’expérience, de mobiliser tout le monde et de veiller à ce que tout se déroule de la meilleure manière possible. Alors, nous avons évidemment essayé, au cours de ces quelques jours, de tenir des propos positifs envers chacun pour maintenir le cap et poursuivre ce que nous avons à faire, à savoir jouer au football”. Comment les événements de cette semaine peuvent-ils, comme à Amsterdam, créer une unité avant la rencontre différente contre le Paris Saint-Germain demain ? V.R. : “Je crois qu’il y a de nombreux éléments positifs dans ce match. Personne ne nous imaginait réaliser quelque chose là-bas, mais, comme vous l’avez dit, cette union sacrée, je crois, est extrêmement importante, surtout ici à Marseille. Nous sommes un peu habitués à ce que les gens parlent de nous, du club, mais vraiment, le plus crucial, c’est le terrain et ce que nous avons accompli. Nous étions un peu dos au mur et je crois que tous les joueurs se sont focalisés sur le terrain. Nous n’avons pas beaucoup échangé à ce sujet entre nous, car nous savions que cela allait perturber notre esprit et notre concentration. Je pense que le match parle de lui-même. Tout n’était pas parfait. Mais égaliser deux fois dans une rencontre européenne, ce n’est jamais aisé, surtout dans de tels moments. Je crois que mentalement, cela va bénéficier à tout le groupe”. Comment toi et tes coéquipiers, avec qui tu as sûrement discuté, avez réagi à la décision de Pablo Longoria de rester au club hier soir ? V.R. : “Pour être honnête, on n’en a pas encore discuté entre nous car l’entraînement était terminé et certains étaient déjà rentrés. Mais c’est clairement une très bonne nouvelle pour le club, pour le groupe. Nous avons un président qui, depuis un certain temps maintenant, connaît le club, qui connaît surtout très très bien le football, et si nous voulons réaliser une belle saison, je pense qu’il était vraiment important qu’il reste avec nous. S’il en avait décidé autrement, bien sûr, nous aurions respecté sa décision, elle lui appartient totalement, mais nous sommes tous très heureux. Bien sûr, la saison vient juste de commencer, notre président reste avec nous et nous en avons besoin, donc nous sommes tous très contents”. Valentin, en tant que capitaine, as-tu un message pour les supporters malgré les tensions en coulisses, sachant l’importance de leur ferveur au Vélodrome ? Est-il difficile de prendre position ? V.R. : “Bien sûr, j’ai envie que tout cela s’apaise. Nous, on aime l’OM, on aime ce club. Je pense que tout le monde, toutes les parties veulent que ça fonctionne. Maintenant, je pense qu’il y a beaucoup, suffisamment de monde qui en parle actuellement. Moi, je suis joueur de foot, je n’ai pas tous les tenants et les aboutissants de cette histoire, mais ce qu’il y a de sûr, c’est qu’on a besoin d’eux, ils ont besoin de nous, donc voilà, on essaie de se concentrer sur le foot, et on espère tous que ça va bien se terminer, qu’on va pouvoir évoluer dans une atmosphère saine”. Face aux graves faits dénoncés par le président, avez-vous, ou des coéquipiers, vécu de tels agissements à l’OM ? V.R. : “Non, ça ne m’est jamais arrivé depuis que je suis au club. En tout cas, je n’en ai pas le souvenir”.