Reconstruction de Notre-Dame de Paris : Philippe Jost, qui supervise le chantier, souhaite que “la flèche éblouissante” soit visible au moment des JO-2024

“Ce que je souhaite, c’est que tous ceux qui sont à Paris” au moment des JO-2024 “puissent voir la flèche éblouissante” de Notre-Dame de Paris, qui est actuellement cachée par les échafaudages, a déclaré jeudi 14 septembre Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, à l’occasion de sa première prise de parole publique sur franceinfo depuis sa nomination. Il supervise le chantier de reconstruction de la cathédrale parisienne, ravagée par un incendie en 2019, prenant ainsi la succession du général Jean-Louis Georgelin mort lors d’une randonnée en montagne le 18 août. Philippe Jost “s’inscrit dans la continuité”, dit-il. “Nous avons vraiment la détermination de poursuivre son œuvre”, assure-t-il. La réouverture de la cathédrale au public est prévue fin 2024. Philippe Jost : Je m’inscris dans la continuité de tout ce qu’il a construit et que nous avons construit ensemble, puisque je travaille à ses côtés depuis avril 2019. Nous avons vraiment la détermination de poursuivre son œuvre. Nous le devons à beaucoup, mais nous le devons également à lui maintenant. Beaucoup de fibres m’attachent à la cathédrale. D’abord, j’ai toujours vraiment aimé le patrimoine. La cathédrale est évidemment un élément de notre patrimoine national. Je suis Parisien, je suis né à Paris, c’est ma cathédrale. Et enfin, personnellement, je suis catholique. À l’intérieur, elle est à la fois encore échafaudée, notamment dans la nef. On a souvent dit qu’une cathédrale d’acier s’était installée dans la cathédrale de pierre. On était habitué à une cathédrale qui était noire, avec des parties entières de la cathédrale qui étaient totalement noircies par la fumée des cierges et par la crasse. Mais en même temps, quand on entre, on est frappé par son éclat parce que les nettoyages intérieurs et les restaurations des intérieurs sont quasiment achevés aujourd’hui. On voit cette cathédrale transformée et qui sera un émerveillement pour les visiteurs et les fidèles qui entreront dans la cathédrale à partir de décembre 2024. D’ores et déjà ce qu’on voit s’élever dans le ciel de Paris, c’est le grand échafaudage qui est nécessaire pour reconstruire la flèche. La flèche est un chef-d’œuvre de charpente en bois qui s’élève à 100 mètres de hauteur. Aujourd’hui, l’échafaudage atteint la hauteur des tours de Notre-Dame : 65 mètres. Bientôt, il va s’élever jusqu’à 100 mètres de hauteur. Cette flèche, on la verra à 100 mètres de hauteur à la fin 2023. Pour la découvrir vraiment, il faudra attendre qu’on la dévoile au fur et à mesure qu’on aura recouvert cette flèche de sa couverture pour protéger la charpente en bois, comme Eugène Viollet-le-Duc l’avait construite. Cela se fera petit à petit tout le long du premier semestre 2024. Que verra le public du monde entier à l’occasion des Jeux olympiques en juillet 2024 ? Ce que je souhaite et on y travaille, c’est que tous ceux qui seront à Paris à ce moment-là puissent voir la flèche éblouissante dans le ciel parce qu’elle aura été dévoilée sur la plus grande partie de sa hauteur. Puis également qu’ils puissent voir la grande toiture de la cathédrale qui a disparu dans l’incendie. La silhouette de la cathédrale a complètement changé depuis l’incendie. J’espère que lors des Jeux olympiques en juillet 2024, nous aurons retrouvé également cette grande toiture de la cathédrale et cette flèche au-dessus. Chacun percevra à ce moment-là qu’on est vraiment au plus près de la réouverture quelques mois plus tard. Les bois qui la constituent ont été taillés dans plusieurs ateliers en Lorraine, en Anjou, en Normandie depuis le début de l’année 2023. Aujourd’hui, on a commencé à monter cette charpente au-dessus des voûtes de la cathédrale. Ce travail est en cours en même temps que la flèche s’élève et son échafaudage dans le ciel de Paris. En tout début d’année 2024, la forêt aura été reconstruite, aura retrouvé sa place au-dessus des voûtes de Notre-Dame. Il restera encore, comme pour la flèche, la couverture à faire pour protéger le bois. Cela nous prendra encore quelques mois et j’espère qu’on sera bien avancé pour les Jeux olympiques.
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