L’observation d’une nouvelle planète nous donne de nouveaux indices sur ce qui pourrait nous arriver dans plusieurs milliards d’années. Et c’est un peu rassurant.
Sommes-nous condamnés à être avalés par notre Soleil? C’est en tout cas ce que pensent bon nombre d’astronomes qui ont étudié le processus de mort des étoiles et qui en sont revenus un peu pessimistes. Le Soleil traversera plusieurs phases, de celle de la «naine blanche» à celle de la «géante rouge», avant que son noyau ne s’effondre. Et tout ça va laisser des traces. Au point d’atomiser l’intégralité de la Planète bleue? Pas sûr.
En étudiant le sort d’une planète de la taille de la Terre, elle aussi en orbite autour d’une étoile, des chercheurs ont peut-être trouvé une lueur d’espoir. Situé à 4.000 années-lumière de nous, ce système pourrait être un aperçu de notre avenir lointain et nous apprendre ce qui arrive à une planète quand son soleil s’éteint, expose le média en ligne IFLScience. Rassurez-vous, tout n’est pas forcément foutu.
Mais d’abord, revenons sur cette histoire de mort du Soleil. Notre étoile n’est pas assez grosse pour exploser et se transformer en supernova. Elle finira pourtant par manquer de «carburant», l’hydrogène qui fusionne en son noyau. Quand cela arrivera, elle s’effondrera sur elle-même et la température en son cœur augmentera jusqu’à pouvoir fusionner de l’hélium. Conséquence de ce réchauffement, le Soleil gonflera et passera dans une nouvelle phase, celle de la géante rouge.
Et c’est là que ça se corse pour nous. On estime que son expansion sera telle que le Soleil engloutira Mercure et Vénus sans trop forcer. Et peut-être même se dressera-t-il sur notre chemin, gonflant jusqu’à occuper notre orbite et nous gober comme les autres planètes. Sauf que… peut-être pas. Il est possible que la Terre survive si, en se dilatant, le Soleil répartit sa masse et modifie la dynamique entière de notre système solaire. Il y aurait donc une chance pour que la Terre change d’orbite et migre, plus loin de son étoile.
Survivre à la géante rouge
«Il n’y a actuellement pas de consensus sur la question de savoir si la Terre pourrait éviter d’être engloutie par le Soleil, devenu une géante rouge, dans environ 6 milliards d’années, affirme Keming Zhang, chercheur à l’université de Californie à San Diego, dans un communiqué. Quoi qu’il en soit, la planète Terre ne sera habitable que pendant environ un autre milliard d’années, après quoi les océans de la Terre seront vaporisés par un effet de serre incontrôlable, bien avant le risque que la planète soit avalée par la géante rouge.» Un phénomène que l’on vous expliquait ici.
Le nouveau système découvert, dont les observations ont été partagées dans une étude parue le 26 septembre dans la revue Nature Astronomy, est construit autour d’une naine blanche, dont la masse est d’environ la moitié de celle du Soleil. Autour de lui orbite une planète de la taille de la Terre, mais située deux fois plus loin de son étoile que dans notre cas. Une autre planète, dix-sept fois plus grosse que Jupiter et sûrement classifiable en tant que naine brune, est également de la partie. Pas une copie conforme de notre système solaire donc, mais suffisant pour en tirer quelques conclusions.
«On ne sait pas si la vie pourrait survivre sur Terre pendant la phase de géante rouge, indique Jessica Lu, professeure d’astronomie à l’université de Californie à Berkeley. Mais le point le plus important est certainement que la Terre ne soit pas engloutie par le Soleil lorsqu’il deviendra une géante rouge. Ce système découvert par Keming [Zhang] est un exemple d’une planète –probablement une planète semblable à la Terre, située à l’origine sur une orbite similaire à celle de la Terre– qui a survécu à la phase de géante rouge de son étoile hôte.»
Pour observer ce système solaire pourtant situé à plus de 25.000 années-lumière de nous, posé au centre de la Voie lactée, les chercheurs ont «triché» en utilisant le phénomène de microlentille gravitationnelle. Quand une étoile se glisse entre nous et l’objet de notre étude, elle peut parfois agir comme une gigantesque loupe cosmique. «La gravité du système a amplifié la lumière de l’étoile environ 1.000 fois, ce qui a permis aux chercheurs de reconstruire les propriétés du système», précise IFLScience. Rendez-vous dans 5 à 6 milliards d’années pour avoir une réponse définitive.
#Quand #notre #Soleil #mourra #grossira #jusqu039à #nous #atomiser #Mais #ça #c039est #l039on #croyait #korii.slate.fr
Leave a comment