D’une voix sanglotante, Louis François est venu au guichet du tribunal d’Annecy raconter l’impensable et l’horrible lors du procès d’Albert B. : le décès de sa femme Morgane Nauwelaers, psychologue de 33 ans et mère d’un enfant de 18 ans. enfant d’un mois. Elle a été tuée par un coup de feu d’un retraité à 53 cm de son visage le 26 août 2020, alors qu’elle s’apprêtait à dénoncer cet homme pour avoir agressé sa petite-fille. La fille de ce dernier était en effet la patiente du psychologue et lui avait confié ses actes envers son enfant, mais aussi envers elle quand elle était plus jeune. le parisien rapportent le discours déchirant du mari de la victime, brisé à vie. Louis François a été témoin en direct de la mort de sa femme car il travaillait dans la même entreprise qu’elle. C’est lui qui a désarmé le tireur dérangé.
Ils s’étaient rencontrés tous les deux à l’école des psychologues. †Pour moi, elle était la plus belle femme du monde. Même avec son visage illuminé et à l’agonie… Elle avait un regard très profond. Nous nous connaissions à l’école de psychologie. Quand elle a été assassinée, nous vivions dans une petite maison que nous avions rénovée ensemble. Nous allions souvent au théâtre», raconte Louis François à propos de sa femme, la psychologue Morgane Nauwelaers avec qui il vivait à Annecy. Malgré les faits violents, il parvient à s’adresser au tueur : «Vous avez tué ma femme. La mère de mon enfant. Mon meilleur ami. Mon collègue. Mon âme sœur. Elle est irremplaçable.†
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Comment survivre à un tel drame ? Le mari inconsolable confie très précisément : « C’est une douleur physique, psychologique. Ça fait mal dans chaque centimètre carré de sa peau. Attaques de douleur intense et atroce. Je me sentais mort plusieurs fois par jour. Je ne pouvais pas supporter de voir les autres avec des visages vivants alors que Morgane partait avec un visage meurtri. » Ou « rien ne peut résoudre un tel drame »Il fallait qu’il continue d’avancer pour leur fils Stanislas, dont l’expérience hantera longtemps ceux qui ont assisté à l’audience :J’ai vu mon fils chercher sa mère. C’est terrible de voir son enfant souffrir ainsi. Quand je lui donne un cadeau, il demande : C’est de maman ? Il doit lui donner vie. »
Le 23 juin 2022, la cour d’assises de Haute-Savoie a condamné Albert B. à 30 ans de prison pour « meurtre », approuvant l’avis de l’avocate générale Line Bonnet-Mathis, pour qui la préméditation importe peu.
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