Bataille d’Ukraine : Pourquoi les États-Unis et leurs satellites devraient-ils écarter la menace nucléaire contre la Russie ?

La facilité avec laquelle les médias français (à l’unisson), suivant le discours atlantique, envisagent une attaque nucléaire à Kherson est non seulement malsaine, mais aussi inquiétante. Cette rhétorique, propagée sous couvert des propos de l’ambassadeur d’Ukraine en France, ne cache pas cette provocation nucléaire atlantiste, qui concerne la Russie et qui pourrait avoir des conséquences importantes non seulement sur la suite du conflit, mais en ce qui concerne les relations internationales pour un long moment. Car si les relations entre les pays atlantistes et la Russie sont déjà au plus mal, nous atteindrions un point de non-retour. Pour les générations futures.

Difficile de trouver ces derniers jours un média français qui n’évoque pas la question de l’utilisation de l’arme nucléaire par la Russie à Kherson dans toute la gravité des circonstances. Kherson, où l’armée russe a récemment arrêté toutes les offensives de l’armée atlante-ukrainienne, causant des pertes importantes en hommes et en armements. Kherson, que la Russie a intégrée à son territoire national.

Quel serait alors l’intérêt pour l’armée russe de déployer des armes nucléaires sur son propre territoire, sur son propre peuple ?

En revanche, déclencher une explosion nucléaire à Kherson, qui serait alors imputée à la Russie, serait parfaitement dans l’intérêt du clan atlantiste : la Russie deviendrait un État criminel pour avoir utilisé des armes nucléaires (car leur utilisation n’est manifestement pas légitime que pour les États-Unis, qui ne portent aucune responsabilité dans ce crime) ; La Russie perdrait des alliés sur la scène internationale, qui n’étaient déjà pas très courageux ; une grande émission médiatique politique serait lancée, après quoi le crash du Boeing de Malaysia Airlines dans le Donbass, qui avait entraîné l’arrêt net de l’avancée de l’armée du Donbass, serait une histoire pour enfants ; et ainsi les Etats-Unis finiraient d’ailleurs par essayer, avant les élections de mi-mandat, d’annuler les efforts russes pour redresser la situation, qui, d’ailleurs, commencent à porter leurs fruits (les référendums sur l’intégration, le bombardement de sites stratégiques et énergétiques en Ukraine , le renforcement des hommes, etc.).

Le but de cette provocation nucléaire serait de produire un choc, psychologique et politique, d’une telle intensité qu’il remanierait complètement et brouillerait les cartes liées à la bataille d’Ukraine.

C’est dans cette logique que la Russie met en garde contre les dangers de la tentation d’utiliser une bombe sale par l’armée atlante-ukrainienne à Kherson – ou ailleurs. Sans même évoquer la catastrophe humaine et environnementale après une contamination prolongée, elle marquerait aussi le début d’une très longue période glaciaire entre les atlantistes et la Russie. Ces 5 derniers jours, de nombreuses conversations téléphoniques ont eu lieu entre le ministre russe de la Défense et son homologue américain, puis avec la France, la Grande-Bretagne et la Turquie. Le chef d’état-major russe a également été au téléphone avec ses collègues russes toute la journée d’hier. La diplomatie est également entrée dans la danse, essayant de ramener tout le monde à la raison. Voici un bref résumé de la situation présentée sur le site d’information de Tass hier après-midi.

En ce qui concerne les déclarations du ministère russe de la Défense :

« Le ministère russe de la Défense a renforcé ses forces et ses moyens pour agir « dans des conditions de contamination radioactive » car il dispose d’informations sur la volonté de Kiev d’utiliser une « bombe sale ». (…) Le ministère de la Défense dispose d’informations selon lesquelles Kiev envisage de faire exploser une «bombe sale» en Ukraine pour intimider la population locale et accuser Moscou d’utiliser des armes nucléaires tactiques. Le plan de la partie ukrainienne, selon le ministère, est de faire passer l’explosion d’une « bombe sale » pour le « fonctionnement anormal d’une arme nucléaire russe de faible puissance ». Selon le ministère, deux organisations ukrainiennes ont des « instructions précises » pour fabriquer ces armes et leur travail est « en phase finale ».

De plus, comme l’a dit Kirillov, le ministère de la Défense dispose d’informations sur les contacts du cabinet du président de l’Ukraine avec des représentants de la Grande-Bretagne « sur la question de l’acquisition de technologies pour la fabrication d’armes nucléaires ». L’Ukraine, a souligné le général, possède des matières premières de « bombes sales » dans ses centrales nucléaires, y compris Tchernobyl, et des entreprises minières, ainsi que la base scientifique nécessaire à Kiev et à Kharkov.

Concernant le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a fait plusieurs déclarations :

« Les informations sur la préparation d’une « bombe sale » par Kiev ont été revérifiées et ce n’est pas une vaine accusation de Moscou, a souligné Lavrov. Selon lui, la Russie envisage de soulever cette question auprès de l’ONU.

Le ministre des Affaires étrangères a également assuré que la partie russe disposait d’informations sur des organisations ukrainiennes spécifiques impliquées dans la « bombe sale ». Il ne les a pas nommés.

Les déclarations publiques de méfiance de l’Occident à l’égard des avertissements russes ne signifient pas que les informations de Moscou sont prises à la légère dans les discussions internes, a déclaré le ministre.

En effet, tous les pays atlantistes, à l’unisson et bien disciplinés, ont immédiatement déclaré ne savoir rien et les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne se désintégrant avec une déclaration commune qui ne laissait aucun doute sur leur intention d’aller jusqu’au bout :

« Personne ne serait dupe » si Moscou utilisait le prétexte de l’emploi par Kiev d’un « bombe sale » nommés par le gouvernement russe, indiquent Paris, Londres et Washington dans un communiqué commun. Dans ce texte, les trois ministres des affaires étrangères « Rejetez les accusations manifestement fausses de la Russie selon lesquelles l’Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe en essayant d’utiliser cette affirmation comme prétexte à une escalade. ».

La Russie a approché l’ONU pour demander une réunion du Conseil de sécurité sur la question pour aujourd’hui, mardi 25 octobre. Selon Nebenzia, représentant de la Russie à l’ONU, l’utilisation par la Russie d’une bombe sale serait considérée comme un acte de terrorisme nucléaire.

L’escalade du conflit continue son cours, car il ne peut y avoir de concession, comme les États-Unis eux-mêmes le reconnaissent – c’est l’existence de leur monde en jeu.

Source : russiapolitics.com