«I knew you were trouble.»
Elle a été nommée personnalité de l’année 2023 par le magazine Time. C’est dire si l’influence de Taylor Swift est immense, même si la France rechigne encore à lui faire le même accueil que la plupart des autres pays. La star internationale est également la détentrice d’un autre titre, bien moins reluisant, nous rappelle Forbes: elle est en effet la célébrité dont l’empreinte carbone est la plus élevée.
La distinction lui a été attribuée pour l’année 2022, et la pop-star (qui conteste cependant les faits, par l’intermédiaire de ses porte-parole) devrait conserver sans mal sa couronne au moment du bilan 2023. C’est pourquoi Forbes se fend aujourd’hui d’un article appelant la chanteuse à prendre ses responsabilités (mais aussi, par ricochet, celles et ceux qui la suivent dans le classement).
Le principe relève de l’évidence même: l’influence d’une star peut s’exercer dans tous les domaines. En un claquement de doigts, n’importe quelle marque ou croyance peut être propulsée sur le devant de la scène et devenir une tendance. Il n’y a donc pas de raison pour qu’un engagement sérieux et sincère en faveur du climat ne soit pas suivi et applaudi par des millions et des millions de personnes.
Une chanson pour tout changer?
Comme l’écrit Newsweek, «les paroles de Taylor Swift font souvent référence à la nature, et elle s’est déjà engagée publiquement en faveur de certaines causes environnementales, dont l’accès universel à l’eau potable et la protection d’espèces menacées. Elle a aussi désigné le changement climatique comme l’une des “horribles situations” qui gangrènent le monde.» Il suffirait donc de passer la vitesse supérieure et de s’impliquer réellement, sur le plan personnel et professionnel.
Bien entendu, il ne faudrait par tenir Taylor Swift pour seule responsable de l’empreinte carbone de l’ensemble de la population mondiale, ni sous-entendre qu’elle peut tout régler à elle seule. Certes, ses avions Dassault Falcon 7X et Dassault Falcon 900 font des dégâts, mais les chefs d’État et autres milliardaires doivent eux aussi cesser d’utiliser des jets privés à tout-va. Il est important de pointer la responsabilité de l’ensemble des personnes fortunées, comme le soulignent les économistes les plus reconnus.
Pour autant, l’impact d’un changement de vie de la chanteuse pourrait avoir un impact plus immédiat sur une partie de la population, et notamment sur ses très nombreux fans, les fameux Swifties. Au lieu de glorifier des styles de vie des jet-setteurs et jet-setteuses, imaginez leur impact si ces personnes se mettaient à prêcher en faveur de la frugalité carbone et par joindre le geste à la parole?
L’engagement demandé n’est même pas immense. Comme le notait récemment un observateur, «nous n’avons pas besoin que Taylor Swift tombe amoureuse d’un climatologue, mais juste qu’elle écrive une chanson à propos de la crise climatique».
Cette chanson-là pourrait tout changer, pour peu qu’elle appelle les bonnes personnes (c’est-à-dire d’abord les plus riches, puis les autres dans un second temps) à faire radicalement évoluer leur mode de vie. Mais il faudrait également qu’elle rappelle aux jeunes générations que si elles n’ont pas tort de blâmer leurs parents et grands-parents, il ne faut pas s’arrêter à ce constat et prendre de vraies résolutions dès à présent –en disant adieu à la fast fashion, en préférant le train à l’avion, ou bien en devenant vegan. Faites votre choix.
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