
“Sur l’inflation, on a passé le point haut qui était au début de l’année, autour de 7%.” Invité sur le plateau de BFMTV, François Villeroy de Galhau insiste sur le ralentissement de la hausse des prix qui se situe désormais autour de 5%, un niveau qui reste “encore beaucoup trop haut” comme le concède le gouverneur de la Banque de France. Ce dernier tient cependant à donner un horizon pour ramener l’inflation vers son objectif: “Nous allons ramener l’inflation vers 2% d’ici 2025.” Et ce recul de l’inflation devrait avoir des répercussions concrètes positives sur le pouvoir d’achat des Français entre-temps. C’est d’ailleurs cette hausse du pouvoir d’achat qui devrait alimenter la croissance française en 2024 selon François Villeroy de Galhau. “En 2023, nos exportations ont été très dynamiques (avions, paquebots) et donc 0,9% est nettement plus que ce qu’on attendait, souligne-t-il. En 2024, nous pensons que le moteur sera plutôt intérieur avec la consommation des Français car les salaires vont progresser un peu plus que l’inflation. Ce sont les mêmes chiffres [de croissance] mais pas le même moteur.” Le gouverneur de la Banque de France a également expliqué les prévisions de la Banque de France qui anticipent une hausse du taux de chômage, attendu à 7,2% sur l’année en cours. “En 2023, l’économie a ralenti et malgré ça, l’économie française a créé 300.000 emplois, se réjouit-il. C’est un succès collectif, c’est le taux (de chômage) le plus bas depuis 40 ans.” Cette période devrait laisser place à “un petit contre-coup sur les années qui viennent” avec la destruction de 60.000 emplois en 2024 et un taux de chômage qui devrait remonter vers les 8%. “Le dernier ralentissement qu’on a connu était en 2011-2012 avec un taux de chômage à plus de 10%, tempère François Villeroy de Galhau. Le plein-emploi doit rester l’objectif, c’est-à -dire un chômage autour de 5%. Compte tenu du ralentissement, ça va prendre quelques années mais c’est aujourd’hui un objectif réalisable.” Pour la Banque de France, la hausse moyenne des salaires sera de 4% en 2024, supérieure à l’inflation