Vay recrute des agents de «téléconduite», le chaînon manquant entre la location de voiture, les taxis et les voitures autonomes.
Si votre conception de la conduite, c’est d’être face à un écran avec un casque de gamer, on a peut-être un boulot pour vous. Une entreprise expérimente actuellement la «téléconduite», un nouveau concept de location de voiture qui permet de piloter à distance un véhicule pour le livrer à un client. Comme l’explique l’article paru sur le site The Next Web, l’entreprise recrute en ce moment. C’est peut-être votre jour de chance.
La start-up allemande Vay a annoncé dans un communiqué de presse son intention de porter à 100 unités sa flotte de véhicules électriques pilotés à distance et opérant à Las Vegas. La start-up construira ces voitures et a commencé le recrutement des chauffeurs qui seront amenés à en prendre le contrôle depuis ses locaux pour les déployer dans la ville du Nevada.
Le service proposé par Vay permet à un utilisateur de commander une voiture depuis une application. C’est un opérateur à distance qui prend le contrôle du véhicule pour aller à l’adresse donnée par le client. Ce dernier peut alors s’installer à la place du conducteur et se rendre où bon lui semble. Une fois la course finie, le client indique sur son application qu’il en a terminé et le chauffeur à distance reprend la main sur le véhicule pour l’emmener vers sa prochaine utilisation.
Le service, également disponible pour les entreprises avec la possibilité de louer des véhicules utilitaires par exemple, se présente comme plus compétitif que le VTC: à Las Vegas, chaque minute d’utilisation du véhicule coûte à son utilisateur 0,30 dollar (0,29 euro) lorsqu’il roule et dix fois moins lors des arrêts. La location du véhicule n’exige pas de minimum et peut durer jusqu’à douze heures.
Une expérience de gamer
Fondée en Allemagne, Vay a commencé ses opérations sur le Strip et entre les principaux hôtels de Las Vegas avec seulement deux Kia e-Niro l’année dernière. Depuis, la flotte a considérablement augmenté, permettant aux utilisateurs de ce service de cumuler 6.000 trajets. Vay a en outre testé son dispositif en Europe et notamment en Allemagne, où les autorités discutent actuellement avec la start-up pour déployer ce service à la croisée des chemins entre le taxi, la location de voiture et le pilotage de drone.
Pour atteindre ce nouveau seuil, l’entreprise recrute des chauffeurs sur des critères étonnants: ceux-ci doivent certes avoir le permis et éventuellement une expérience de chauffeur VTC, rompu aux horaires décalés, mais également une appétence pour le gaming et pour la technologie qui l’entoure. Les candidats doivent également être familiers avec les outils Google (Docs, sheets…).
L’entreprise semble miser sur les difficultés qu’éprouvent les flottes de véhicules autonomes à se déployer dans les grandes villes: entre nuisances et accidents, les expérimentations, notamment à San Francisco, confrontent parfois douloureusement les intentions à la réalité du trafic. Vay espère sûrement convaincre les pays du continent européen, moins enclins à se lancer dans l’aventure de la voiture sans chauffeur (seule la Suisse envisage de l’autoriser en mars prochain), que sa solution est un parfait compromis.
Un chauffeur à distance qui dépose la voiture devant votre porte, c’est très bien. Mais c’est la prochaine étape qu’on attend tous et toutes: celle qui fera que ce chauffeur conduise aussi à notre place, qu’il nous laisse en plan à un feu rouge parce qu’il est sorti se faire un chocolat chaud ou tout simplement parce qu’il «rage quit» son poste de travail à cause de bouchons, qu’il nous demande de faire un bras d’honneur au véhicule qui vient de lui faire une queue de poisson… L’avenir, c’est confier la sécurité routière à des gamers.
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