“Outil politique”: Pékin assimile le rapport de l’ONU sur les Ouïghours à l’ordre occidental

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Le rapport de l’ONU dénonçant les violations des droits des Ouïghours a été décrit le 1er septembre comme un “rassemblement de désinformation” par la diplomatie chinoise, qui y voit une attaque des “crétins” occidentaux contre la Chine.

« Un outil politique » rédigé par des « complices » de l’Occident : la Chine a vivement dénoncé le rapport de l’ONU sur les violations présumées des droits des Ouïghours musulmans dans la région chinoise du Xinjiang le 1er septembre.

Ce long texte de près de 50 pages “est totalement illégal et invalide”, a critiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin lors d’une conférence de presse régulière.

“Ce rapport est un recueil de désinformation et un outil politique au service des États-Unis et de la stratégie de l’Occident, qui vise à utiliser le Xinjiang pour [le développement] de la Chine », a-t-il déclaré. Mêlant entretiens menés par ses services et informations de première ou seconde main, le rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) publié la veille, évoque la possibilité de “crimes contre l’humanité” dans la région.

Le Xinjiang et le reste de la Chine sont depuis longtemps en proie à des attaques sanglantes contre des civils. Ils ont été commis par des séparatistes ouïghours et des islamistes, principale ethnie de la région, selon les autorités.

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En réponse, les autorités ont lancé une campagne anti-terroriste depuis plusieurs années, avec une police militaire omniprésente, des contrôles d’identité et un vaste réseau de caméras de surveillance.

Un « plan de détention arbitraire à grande échelle » ?

Des études occidentales accusent également Pékin d’avoir interné plus d’un million de Ouïghours et de membres d’autres ethnies musulmanes dans des “camps de rééducation”, imposant même des “travaux forcés” voire des “stérilisations forcées”.

La Chine dénonce des rapports biaisés et parle de “centres de formation professionnelle” destinés à développer l’emploi et éradiquer l’extrémisme. Elle nie toute “stérilisation forcée”, affirmant qu’elle n’applique que les politiques nationales de contraception (assouplies ces dernières années). Le rapport de l’ONU ne confirme pas le chiffre d’un million de personnes, mais note qu'”une proportion importante” de Ouïghours et de membres des minorités musulmanes sont internés au Xinjiang.

Il décrit un “schéma de détention arbitraire à grande échelle” dans la région “d’au moins 2017 à 2019” dans des établissements de haute sécurité.

Ce rapport est un recueil de désinformation et un outil politique au service de la stratégie des États-Unis et de l’Occident

“L’étendue de la détention arbitraire et discriminatoire des membres des Ouïghours et d’autres groupes à prédominance musulmane […] peuvent être des crimes internationaux, en particulier des crimes contre l’humanité », indique le rapport. Sans surprise, Pékin a condamné les termes utilisés : « Le HCDH a créé ce rapport de toutes pièces, sur la base du complot politique de certaines forces anti-chinoises à l’étranger. Il s’agit d’une violation grave des responsabilités du HCDH, des principes d’universalité, de non-sélectivité, d’objectivité et de non-politisation.

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“Cela prouve une fois de plus que le HCDH est devenu le complice et le complice des États-Unis et de l’Occident pour […] pays en développement”. Sans les confirmer, le rapport de l’ONU juge également “crédibles” les allégations de torture, de violences sexuelles et même de viols dans les centres d’internement du Xinjiang.

Le terme “génocide” est absent du rapport

“Il n’est pas possible de tirer des conclusions plus larges quant à savoir s’il y a eu des schémas plus larges de violences sexuelles” et sexistes, note cependant l’ONU.

Cependant, le rapport n’inclut pas le mot « génocide ». Ce terme est utilisé par les États-Unis mais aussi par l’Assemblée nationale française ou les représentations du Royaume-Uni, des Pays-Bas ou du Canada.

La Chilienne Michelle Bachelet, dont le dernier jour était le 31 août à la tête du Haut-commissariat après un mandat de quatre ans, in extremis sa promesse en ayant publié le document peu avant minuit à Genève. S’il ne contient pas de révélations, ce rapport scellera l’ONU sur les accusations portées depuis longtemps contre les autorités chinoises.

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Sa publication avait fait l’objet d’intenses pressions. Les ONG et les États-Unis, qui ont désigné la Chine comme un rival stratégique, ont voulu le rendre public. A l’inverse, Pékin s’y est farouchement opposé, dénonçant une énième “farce orchestrée par les Etats-Unis et certains pays occidentaux” peu avant la publication du rapport.

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francais.rt.com

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