Nord Stream : Maria Zakharova dénonce l’attentisme des Occidentaux pour pointer du doigt le véritable saboteur

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé l’inaction des Occidentaux, suite à une enquête d’un journaliste américain de renom qui a pointé la responsabilité de Washington dans le sabotage du Nord Stream.

« Quand verrons-nous les pays de l’Otan se réunir en sommet d’urgence pour analyser la situation ? a arrêté Maria Zakharova le 11 février sur sa chaîne Telegram. La porte-parole de la diplomatie russe a réagi à la récente publication d’une enquête du célèbre journaliste américain Seymour Hersh.

Ce lauréat du prix Pulitzer a mis en cause les États-Unis et la Norvège dans le sabotage fin septembre des gazoducs Nordstream 1 et 2. Selon lui, des plongeurs de la marine américaine, aidés par la Norvège, ont posé des explosifs sur ces gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique. en juin, les activant trois mois plus tard.

Selon Seymour Hersh, s’appuyant sur une seule source anonyme, le président américain Joe Biden aurait lui-même décidé de faire sauter ces gazoducs afin de priver Moscou des revenus de ses ventes de gaz vers l’Europe. Washington pensait également que Nord Stream 1 et 2 donnaient à la Russie un outil important pour faire pression sur l’Allemagne et les pays d’Europe occidentale, soutient-il. Le journaliste assure en outre que l’idée a émergé en décembre 2021, avant que le plan ne soit conçu par la CIA. Formellement démenties par la Maison Blanche, ces graves allégations d’un journaliste de renom n’ont trouvé que peu d’écho dans la presse occidentale.

« Des faits, à la pelle »

Où sont les spécialistes de l’OTAN sur les agents Novitchok et la fraude à la presse ? a priori qui régulièrement, une fois par an, lancent à l’improviste des accusations absurdes, prétendant détenir des preuves ou des faits hautement probables ? », s’interroge Zakharova, choquée par les nombreuses accusations portées contre son pays. pipeline qui a explosé, la raison qui existe, des preuves circonstancielles découvertes par des journalistes.

Le 26 septembre, des sismologues suédois ont enregistré à plusieurs reprises « d’énormes dégagements d’énergie » le long du tracé du gazoduc. Puis Nord Stream AG, le consortium qui gère l’installation, avait annoncé une « baisse de pression » sur les deux lignes du gazoduc. De plus, Moscou a été accusé d’être à l’origine de la destruction de ses propres infrastructures énergétiques. Un défi « prévisible, stupide et absurde » avait déferlé sur la présidence russe. Plusieurs pays européens ont maintenant lancé des enquêtes, mais n’ont pas encore été en mesure d’établir les responsabilités.

Le 9 février, répondant à l’article du journaliste américain, le porte-parole du Kremlin avait plaidé « la nécessité d’une enquête internationale transparente » sur la question.