Dans un contexte d’attaques croissantes contre des chefs-d’œuvre en Europe, des écologistes ont attaqué des œuvres de Francisco Goya au musée de Madrid pour alerter sur le réchauffement climatique.
Deux écologistes ont mis la main sur des cadres de peintures de Francisco Goya au musée du Prado à Madrid le 5 novembre pour attirer l’attention sur le réchauffement climatique, une décision jugée « injustifiée » par le ministre espagnol de la Culture.
Dans des vidéos qu’Extinction Rebellion met en ligne, on voit les deux jeunes femmes, vêtues de t-shirts noirs, enlever la colle de leurs vêtements puis coller leurs paumes sur le cadre des tableaux avant de s’adresser aux visiteurs.
Dos jóvenes se pegan a los marcos de « Las Majas » de Goya en el Museo del Prado y hacen una pintada para protestar contra el calentamiento global pic.twitter.com/bq1MXIkVX3
— Jésus Cintora (@JesusCintora) 5 novembre 2022
Les peintures précitées, la maya nue et la maya habilléequi comptent parmi les œuvres les plus célèbres du peintre espagnol (1746-1828) n’ont pas été endommagées, selon le musée, qui précise dans un communiqué avoir fermé à clé la salle où se trouvaient les deux tableaux.
Tutelle pour les militants
La police espagnole, contactée par l’AFP, a indiqué avoir arrêté et détenu les deux militants. En revanche, ces militants, membres du collectif Futuro Vegetal, affilié au collectif Extinction Rebellion, ont tagué « +1,5°C » sur le mur du musée entre les deux tableaux, en référence à l’objectif de réchauffement annoncé. la communauté internationale.
« La semaine dernière, l’ONU a reconnu l’impossibilité de rester en dessous de la limite d’augmentation de l’Accord de Paris de 1,5 » [degrés] température moyenne par rapport aux niveaux préindustriels », justifie le groupe écologiste sur son compte Twitter à propos de l’action.
LTIMA HORA
Nos pegamos chez « Las Majas » de Goya au Museo Del Prado.
La semaine qui s’est écoulée, l’ONU a reconnu l’impossibilité de maintenir, par debajo, la limite de l’aumento del Acuerdo de Paris de 1,5° de la température des médias tout en respectant los niveles preindustriales. pic.twitter.com/0buAMbeziJ
— FuturoVégétal (@FuturoVégétal) 5 novembre 2022
« Fura ! »
Certains d’entre eux les ont alors attaqués en criant « Fuera! » [Dehors ! en espagnol]avant que des agents de sécurité du célèbre musée de Madrid n’interviennent et demandent aux personnes présentes d’arrêter de filmer la scène.
Dans un communiqué de presse, Extinction Rebellion a revendiqué une action de « protestation » à la lumière de « l’augmentation de la température mondiale, qui créera un climat instable avec des conséquences désastreuses pour la planète entière ».
Les politiques actuelles « nous conduisent à une hausse de 2,5°C, ce qui signifie une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes », a dénoncé ce collectif écologiste partisan de la désobéissance civile.
Les principaux travaux ont porté
L’action des deux militants a été dénoncée par le gouvernement espagnol. Cet « acte de vandalisme » entraîne un « rejet général »: « Aucune raison ne justifie une atteinte au patrimoine de qui que ce soit », a estimé sur Twitter le ministre de la Culture Miquel Iceta.
Dans son communiqué, le musée du Prado a également condamné l’action des deux jeunes femmes.
Plusieurs autres actions de ce type ont été menées ces dernières semaines par des militants du climat, ciblant des bâtiments emblématiques mais aussi des œuvres d’art célèbres dans diverses villes d’Europe. Par exemple, au début du mois, deux militants de la Dernière Génération avaient étalé de la purée sur la vitre protégeant la toile de Claude Monet. meulesau Musée Barberini de Potsdam, en Allemagne.
Des militants ont également été reconnus coupables d’avoir tenu le verre que perle fille de Johannes Vermeer dans un musée aux Pays-Bas. D’autres jetaient de la soupe sur celui qui protégeait celui tournesols de Vincent van Gogh à la National Gallery de Londres.
Ces actions interviennent alors que 120 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à partir de dimanche dans la ville balnéaire de Charm el-Cheikh, en Egypte, où se tient depuis deux semaines la COP27 sur le climat.
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