L’OM bat Angers et revient à deux points de Lens

Cela ne restera pas comme le match le plus abouti de la saison marseillaise en L1. Loin de là. Mais à trois journées du terme du Championnat, et alors que Lens avait pris cinq points d’avance avec sa victoire contre Reims (2-1), vendredi, l’OM a réussi l’essentiel ce dimanche soir en s’imposant face à Angers (3-1), lanterne rouge et déjà relégué. Un succès logique, acquis à l’issue d’un scénario renversant où les Marseillais auront été menés six minutes après la demi-heure de jeu. Après un début de match convaincant, où Dimitri Payet, titulaire pour la première fois depuis début février, avait eu à l’occasion d’ouvrir le score à deux reprises : d’une tête (5e) puis d’une frappe détournée par Paul Bernardoni (6e). Mais l’OM, installée dans une formule plutôt offensive (Cengiz Ünder et Jonathan Clauss pistons), est tombé dans une forme de faux rythme. Sur une transition bien initiée par le duo Ibrahima Niane-Himad Abdelli, et conclue joliment par Abdallah Sima (devant un Pau Lopez trop spectateur), le SCO a glacé le Vélodrome (0-1, 28e). Le doute ne dura pas longtemps, puisqu’Alexis Sanchez a parfaitement coupé un centre de Clauss six minutes plus tard (1-1, 34e). Porté par des pistons inspirés, l’OM a concrétisé sa maîtrise par un but de Dimitri Payet, parfaitement servi en retrait par Alexis Sanchez (2-1, 48e). Au cours d’une seconde période disputée sur un faible rythme, les Marseillais, à peine inquiétés par une tête de Niane (62e), ont pris un avantage plus conséquent à la suite d’un penalty transformé par Jordan Veretout (3-1, 75e). Le succès marseillais aurait pu être plus large si Vitinha avait cadré une frappe croisée (84e). À trois matches du terme du Championnat, le rêve de qualification directe à la C1 existe toujours pour l’OM. Sur les coups de 21h50, dimanche soir, Dimitri Payet a traversé un moment rare. Pour ce qui pourrait être son dernier match avec l’OM, le milieu offensif, sur un service parfait d’Alexis Sanchez, délivrait le Vélodrome d’une frappe puissante du droit. Son 4e but en L1 cette saison, son 103e en carrière. Une séquence où l’international français, titularisé pour la première fois depuis plus de trois mois, n’a pas masqué son émotion dans un Vélodrome bouillant. À 36 ans, Payet savait, à cet instant peut-être, qu’il n’en revivrait pas beaucoup d’autres… La conclusion d’un match où le Réunionnais, mobile et disponible pour le porteur, a eu une influence conséquente sur l’animation offensive marseillaise. Auteur d’une tête très dangereuse d’entrée à la suite d’un bon centre d’Ünder (extérieur du poteau, 5e), l’ancien Stéphanois aurait pu délivrer le Vélodrome une minute plus tard sans l’arrêt de Paul Bernardoni (6e). Il a été remplacé après 64 minutes, sous l’ovation méritée du public marseillais.