Livret A : Bruno Le Maire annonce le maintien du taux à 3% jusqu’en 2025

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Livret A : Bruno Le Maire annonce le maintien du taux à 3% jusqu’en 2025

Statu quo pour le livret A. Ce jeudi, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé le maintien du taux de rémunération à 3% au 1er août. Celui-ci restera à ce niveau jusqu’en 2025, «pendant dix-huit mois», conformément aux recommandations de la Banque de France. Et ce, même si l’inflation ralentit d’ici-là. Un moyen d’éviter une hausse du taux que redoutaient certains acteurs, tout en offrant des garanties aux épargnants, très attachés à ce produit. Cette décision intervient alors que le ministre de l’Économie avait déjà relevé, début janvier 2022, le taux du livret A à 1%. Une première hausse depuis plus de dix ans. Celui-ci avait ensuite été une nouvelle fois relevé à 2% au 1er août 2022 «en raison de l’inflation», puis à 3% le 1er février dernier. Il était alors au plus haut depuis 2008. Pour les autorités, trois scénarios différents pouvaient se dessiner. D’abord, celui, improbable, d’une hausse importante du taux. Selon la formule de calcul prévue par la Banque de France, qui prend en compte la hausse des prix ainsi que les taux interbancaires des derniers mois – auxquels les banques s’échangent de l’argent à court terme -, le taux aurait dû, selon les experts, se situer entre 4% et 4,1%. Mais les autorités ont la possibilité de déroger à cette formule en cas de circonstances jugées exceptionnelles. C’est ce qui s’était d’ailleurs passé en février 2022 lorsque la Banque de France avait proposé d’arrondir à 1%, au lieu de 0,8%, puis en février 2023, mais dans l’autre sens cette fois, lorsque l’institution avait proposé 3% au lieu de 3,3%. C’est dans ce contexte qu’un «compromis à 3,5%» – la seconde hypothèse – avait été envisagé, comme l’avançait cette semaine Éric Dor, directeur des études économiques de l’IESEG sur BFM Business. La dernière hypothèse évoquait la non-augmentation du taux d’intérêt du livret A, qui resterait donc à 3%. Plusieurs acteurs, comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui gère 60% des montants déposés par les quelque 55 millions de Français détenteurs d’un livret A, et l’Union sociale pour l’habitat avaient plaidé pour cette solution. «Il faut préserver d’un côté l’intérêt des épargnants, bien sûr, et de l’autre un secteur ultrasensible pour les Français, qui est le secteur du logement, parce que le livret A sert à financer en particulier le logement social et plus largement le crédit immobilier», avait expliqué sur Franceinfo le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Ces dernières années, la hausse du taux a fait exploser la collecte du livret A : les ménages y ont déposé ainsi plus de 2,5 milliards d’euros, rien qu’en mai et 24,5 milliards d’euros en cinq mois. Le livret de développement durable et solidaire, quant à lui, a récolté 7,87 milliards d’euros sur la même période. Reste à voir comment l’annonce de ce jeudi influera sur cette dynamique. dadou
le 13/07/2023 à 13:57 Quel cynisme! Ce sont déjà les français les moins aisés qui, a travers le Livret A, financent le logement social, et le Gouvernement prend prétexte de cette destination pour priver les petits épargnants de la rémunération prévue par sa formule de calcul, pourtant loin de compenser l’inflation. C’est la double peine, en cette période de fins de mois problématiques. C’est scandaleux. PHILOU10800
le 13/07/2023 à 13:54 A comparer à l’augmentation des bases des valeurs locatives immobilières de 7%, sans compter l’augmentation des taux des taxes foncières. Le gouvernement persiste dans l’écrasement des classes moyennes ! Fredvfc
le 13/07/2023 à 13:53 Merveilleux, l’état nous permet de limiter notre perte de 3%/ an compte tenu de l’inflation! Merci m. LEMAIRE
CHRONIQUE – La faiblesse de l’emploi explique tous les déficits, publics et extérieurs.

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Cette clause, qui doit permettre «d’éviter de créer des zones de paupérisation», cristallise les oppositions.

«On peut obtenir exactement le même résultat avec des dispositifs incitatifs», s’est justifié le ministre de l’Économie, ce dimanche.
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