Ces Jeux se veulent écoresponsables jusque dans le moindre détail.
Les Jeux olympiques de Paris 2024 seront officiellement lancés ce vendredi 26 juillet, mais les organisateurs réfléchissent depuis déjà plusieurs années à des méthodes innovantes pour réduire leur impact environnemental. Le magazine américain Forbes relève cinq initiatives écoresponsables prises pour ces JO, de la fabrication des médailles aux bateaux utilisés lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine.
1. Des médailles en métaux recyclés, y compris celui de la tour Eiffel
Les médailles remises aux meilleurs sportifs contiendront 18 grammes de fer puddlé provenant de la tour Eiffel. Ce métal a été récupéré lors des précédentes rénovations du monument parisien au cours du XXe siècle et placé au centre des breloques. Par ailleurs, le Conseil pour les pratiques responsables en bijouterie-joaillerie certifie que l’or et l’argent des médailles sont 100% recyclés. Quant aux médailles de bronze (alliage de cuivre, d’étain et de zinc), elles sont fabriquées à partir de déchets métalliques réutilisés par la Monnaie de Paris.
La Déesse Niké, l’acropole d’Athénes… et la tour Eiffel.
D’or, d’argent ou de bronze, les médailles Olympiques des Jeux de #Paris2024 auront un peu de France en elles. pic.twitter.com/nXWKoBynkY
— Paris 2024 (@Paris2024) February 8, 2024
2. Des tables basses en volants de badminton
Le village olympique des athlètes est un endroit idéal pour mettre en avant les ambitions environnementales et sociales de Paris 2024. Les lits en carton recyclable qui l’équipent ont déjà fait énormément parler d’eux, en sachant qu’ils avaient déjà été mis en place lors de la précédente édition à Tokyo en 2021.
Mais on évoque moins les tables basses écoconçues et fabriquées à partir de volants de badminton recyclés. Les sportifs qui logent au village olympique pourront également utiliser des poufs créés à base de tissu de parachutes, des chaises en capsules de bouteilles recyclées et des canapés en barrières Vauban (ou barrières de police, ces fameux équipements métalliques placés pour contenir la foule lors d’un événement). Pour le confort, on attendra les retours des principaux concernés.
3. Une seconde vie pour tous les objets du village olympique
Le comité d’organisation de Paris 2024 s’est engagé à réutiliser 100% des équipements et des meubles des sites des Jeux olympiques et paralympiques, ce qui fait au total 620.000 objets à revendre, recycler ou donner. Les 16.000 matelas et oreillers du village olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) seront, par exemple, donnés à des bénéficiaires comme l’école de danse de l’Opéra national de Paris.
Parmi ce matériel, on retrouve également 180.000 cintres, 16.000 lits et tables de chevet (en carton recyclable, comme tout le monde l’aura compris), 7.000 brosses de toilettes, 6.000 supports de papier toilette, 3.600 réfrigérateurs, 2.200 parasols ou encore 1.400 micro-ondes. Avis aux colocs étudiantes en prochaine galère, il y a peut-être un coup à jouer à la rentrée.
4. Des bouées géostationnaires pour préserver les fonds marins
Les épreuves de voile auront lieu à Marseille (Bouches-du-Rhône), près du parc national des Calanques, où vivent des posidonies, des herbes marines protégées, qui sont classées comme des plantes aquatiques (et non pas comme des algues). Pour conserver cette espèce végétale que l’on surnomme «poumon de la Méditerranée», les organisateurs utiliseront des bouées dynamiques de type drone pour délimiter le parcours.
Contrairement aux bouées traditionnelles, celles-ci ne seront pas ancrées dans les fonds marins et n’endommageront donc pas les prairies marines. Géostationnaires et connectées, elles sont contrôlables à distance et peuvent être déplacées à la surface de l’eau grâce à de petits moteurs pour qu’elles restent à des coordonnées précises.
5. Un tiers de bateaux électriques pour la cérémonie d’ouverture
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 se déroulera sur la Seine ce vendredi 26 juillet au soir, avec un défilé des athlètes qui aura lieu sur l’eau. Sur les quatre-vingt-cinq embarcations prévues pour cette parade (plus d’une centaine en tout), une trentaine de bateaux sont propulsés électriquement.
De plus, les JO sont un accélérateur de l’électrification des quais des ports parisiens, avec un total de soixante-dix-huit bornes de rechargement qui seront disponibles à terme dans la capitale le long de la Seine. Cécile Avezard, directrice générale de l’établissement public Voies navigables de France, a déclaré: «Les Jeux de Paris 2024 organisés autour du fleuve démontrent ce que les voies navigables peuvent apporter à la ville durable de demain.»
Évidemment, ces initiatives louables s’inscrivent dans un projet bien plus vaste (incluant les infrastructures, la logistique, etc.), qui vise à minimiser l’impact environnemental d’un événement planétaire voué à être polluant. L’objectif premier et ambitieux d’en faire les premiers Jeux à bilan carbone positif à été revu à la baisse, mais il est encore question de diviser par deux l’empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes.
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