Dans la nuit du 28 au 29 mai, des combats ont eu lieu dans le centre de la capitale libyenne Tripoli entre deux groupes armés influents, au cours desquels la population civile a été légèrement blessée, selon les services de secours et les médias locaux.
Le 28 au soir, des combats éclatent à Tripoli, et les affrontements se poursuivent jusque tard dans la nuit, y compris dans les rues animées du centre-ville, entre deux groupes affiliés au gouvernement d’union nationale : la « Force al-Radaa » ( dissuasion). et la « Brigade 444 ».
Les derniers affrontements meurtriers dans la capitale remontaient à juillet 2022 et avaient fait 13 morts, dont un enfant, et 30 blessés. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye riche en pétrole est en proie à des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances changeantes.
Des véhicules blindés ont été déployés à Tripoli dimanche après-midi après l’arrestation d’un membre de la « Brigade 444 », notamment dans la rue commerçante de Jraba, dans l’est de la capitale, et dans le secteur résidentiel de Ras Hassan, dans le centre-ville.
Après quelques heures de silence, des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus dans la banlieue Est de Tripoli, notamment à Ain Zara, Fornaj, et à proximité du campus de l’Université de Tripoli, qui a décidé « d’ouvrir ses portes lundi close and les examens » par mesure de sécurité.
A 03h00 (01h00 GMT), plusieurs autres coups de feu ont été entendus, suivis de sirènes d’ambulance, selon un journaliste de l’AFP.
Un drone frappe à l’ouest de la capitale
Un homme âgé « a été blessé au bras par un éclat d’obus alors qu’il fuyait en voiture son domicile à Ain Zara », a indiqué le service de secours de Tripoli sur sa page Facebook, faisant état de dégâts sur ses ambulances. Plusieurs autres civils ont été légèrement blessés dans les affrontements.
L’Autorité de soutien à la stabilité (ASS), un autre groupe armé responsable de la sécurité, est intervenue pour mettre fin aux hostilités et a tenté de servir de médiateur.
Depuis le 25 mai, le gouvernement basé à Tripoli a mené plusieurs frappes de drones près de Zawiya, à 45 km à l’ouest de la capitale, officiellement contre des gangs de trafiquants, faisant au moins deux morts et blessés.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye : l’un à Tripoli (ouest), dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l’ONU, l’autre à l’est, soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar et le parlement.
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