”Ne sous-estimez pas ce championnat en Azerbaïdjan ! Le Neftchi Baku, c’est comparable à Anderlecht ou au Standard !” Ces déclarations datent de 2010 et venaient de la bouche d’Emile Mpenza, qui avait réalisé un transfert surprise vers l’autre extrémité de l’Europe. Depuis Saint-Tropez, Mpenza se marre quand on lui répète ses mots. “C’était plutôt le niveau de Knokke. Les joueurs locaux n’étaient pas bons. Mais ça ne signifie pas que les Diables gagneront facilement.” Retour à l’été de 2010. Emile a marqué 21 fois pour Sion en Suisse et décide de réaliser un gros transfert. “Je m’attendais à avoir l’embarras du choix, mais il n’y avait rien. Maintenant, 21 buts suffisent pour partir en Arabie saoudite. Mais cette année-là, le marché était calme. Il n’y avait que le Neftchi Baku.” Selon les journaux de cette époque, l’Ajax s’était également manifesté pendant les négociations avec Baku. “Mais j’ai donné ma parole au Neftchi, qui m’a proposé un beau projet sportif pour l’avenir”, déclarait Mpenza qui rembobine : “Je me souviens de l’intérêt de l’Ajax. Je ne sais pas pourquoi ça ne s’est pas fait. Il n’y a pourtant pas photo entre ces deux clubs. Il faudrait demander à mon ex-agent, Rachid…” Le 1er août 2010, les journaux belges l’annoncent avec certitude : Emile Mpenza signe à Baku. À ce moment-là, Emile a 32 ans. “C’est vrai que la durée du contrat – 3 ans – était intéressante. Personne d’autre ne me proposait ça.” Selon ces mêmes journaux, Emile gagnait 500 000 euros net par an, payés en pétrodollars. “C’est faux, mais je ne vous dirai pas le montant exact”, sourit-il, toujours aussi mystérieux qu’avant. Autre anecdote qu’il avait racontée aux journalistes qui étaient venus lui rendre visite : le richissime président avait fait 11 heures de route pour le convaincre de signer. Emile : “Correct. Le Neftchi était en stage en Europe occidentale et il était venu en voiture à Sion. Je m’entendais bien avec lui. Tout au long de mon séjour à Baku, il avait mis un chauffeur privé à ma disposition, Ahmed. Je pouvais appeler 24 heures sur 24. Il allait partout avec moi, on était toujours à deux.” Le football, par contre, ne représentait pas grand-chose. “Les terrains étaient des champs de patates. À Baku, ça allait encore. Mais ailleurs, sauf peut-être à Qarabag, les infrastructures étaient abominables. C’était le jour et la nuit avec les championnats en Europe occidentale. Je n’avais jamais vu ça dans ma carrière.” Je ne pouvais pas jouer avec Alost parce que je réclamais de l’argent (700 000 euros) à Baku via la Fifa. Idem pour les infrastructures du pays. “Baku était une ville moderne, avec tout à disposition. Il y avait une belle plage à la Mer Caspienne, qui ressemblait à un grand lac. En dehors de la capitale, les routes étaient mauvaises. Ces endroits n’étaient pas encore très civilisés. Et ce qui m’avait aussi choqué, c’était la chaleur. Je me croyais au Qatar, où j’avais joué auparavant. Il faisait parfois plus de 40 degrés. C’était insupportable.” Durant sa première saison, Emile avait inscrit six buts… comme numéro 10, et remporté le titre. “Le seul titre de champion de ma carrière. J’aurais dû en gagner deux auparavant : un avec le Standard et un avec Schalke, quand nous l’avons perdu à cause d’un but du Bayern Munich… à la 94e. Ce titre avec le Neftchi, on l’avait fêté dans un château. Et il y avait des gens dans les rues pour nous acclamer.” Et puis, il y avait le phénomène du… hooliganisme. Surtout quand le Neftchi se déplaçait à Lankaran, le grand rival de cette époque. Afin de passer incognito, l’équipe avait pris un car normal plutôt que celui du club. Emile, étonné : “C’est correct, ça. Vous étiez cachés dans ce car pour vous vous en souvenir ? (Rires) Malgré cela, notre car s’est fait attaquer par les fans locaux. Après le match, nous avons dû partir en catastrophe, escortés par six camionnettes de police.” Ce n’est qu’après une saison que le calvaire a commencé. Au premier tour préliminaire de la Coupe d’Europe, le Neftchi s’était pris un 3-0 au Dinamo Zagreb. “Le changement de coach a été une catastrophe pour moi. Il ne comptait plus sur moi et ne mettait que des joueurs azéris.” Mpenza ne disputait plus que des fins de match pour montrer sa valeur. Pendant le stage hivernal, il en avait ras-le-bol et est parti. Le Neftchi l’a attaqué devant le tribunal de la Fifa en l’accusant de ne pas avoir respecté son contrat. Les Azéris réclamaient 530 000 euros. Emile, lui, estimait avoir droit à 700 000 euros. “La Fifa a tranché en ma faveur. Si j’ai reçu les 700 000 euros ? C’était un peu moins, et je les ai reçus en plusieurs tranches. Par contre, tout au long de cette longue procédure, je n’étais pas autorisé à signer ailleurs.” À ce moment-là, Mpenza était déjà de retour en Belgique. Il s’entraînait avec l’Eendracht Alost mais n’a donc pas pu jouer des matchs. “Je ne souhaite à aucun joueur de devoir passer par la Fifa. Cela casse une carrière. D’ailleurs, pour moi, cela a signifié la fin. Je me suis entraîné pendant plusieurs mois avec Alost, sans pouvoir jouer. Quand la décision était finalement tombée, j’étais resté trop longtemps à l’arrêt et j’ai mis un terme à ma carrière.” Duel au sommet entre Coco Gauff et Aryna Sabalenka pour la finale dames de l’US Open : “Il faudra bien gérer ses émotions” L’ex-Diable rouge Emile Mpenza a terminé sa carrière en Azerbaïdjan: “La Premier League azérie, c’était le niveau de Knokke” La folie Lamine Yamal en Espagne, plus précoce que Gavi et bientôt une clause à 1 milliard : “Ma mère a peur pour moi” Copyright © DHnet 1996-2023 Ipm sa – IPM | Ce site est
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