« La France du “mais quand même…”, sans cesse occupée à négocier une exception à la règle, complique le vivre-ensemble » « Dans l’enseignement supérieur, face à la loi sur l’immigration, les missions contre les discriminations ont-elles encore un sens ? » « Quel livre aimez-vous le plus offrir ? » Seize écrivains, intellectuels et artistes dévoilent l’ouvrage qu’ils aiment le plus partager Chaque 1ᵉʳ janvier, le concert de la Philharmonique de Vienne est suivi par 50 millions de personnes à travers le monde. A l’aide d’outils numériques, une équipe de chercheurs révèle les évolutions du fameux style musical viennois depuis plus de quatre-vingts ans. Le Beau Danube bleu, La Valse de l’Empereur, La Marche de Radetsky… Ces œuvres de légende sont devenues l’emblème d’une célébration rituelle : le concert du Nouvel An viennois. Chaque 1er janvier, sur le coup de 11 h 15 (heure de Paris), les premiers accords d’une de ces danses tournoyantes résonnent ainsi dans la capitale autrichienne. Depuis plus de quatre-vingts ans, cette grand-messe est donnée par l’Orchestre philharmonique de Vienne, réputé pour « sa sonorité de velours unique au monde », selon le maestro Riccardo Muti. La cérémonie, diffusée à la radio et à la télévision depuis 1958, est suivie en direct par quelque 50 millions de personnes, dans plus de 90 pays. C’est donc au rythme étourdissant des valses et des polkas de Johann Strauss père et de Johann Strauss fils (et de quelques-uns de leurs contemporains) qu’est célébré l’an neuf. Deux heures et demie de vertige. Comme s’il fallait, au fond, cette ivresse pour ouvrir l’année, dans un monde plein de bruit et de fureur. Comme s’il fallait ce faste, sous les dorures du Musikverein (« Maison de l’Union musicale de Vienne »), pour faire rempart aux coups du sort. Comme si la mélodie même de la valse, aussi riante que nostalgique, répondait à cette ambivalence humaine – ce tiraillement entre la joie et les larmes. Des chefs aux noms mythiques, venus de tous pays, ont dirigé cet événement : Lorin Maazel, Herbert von Karajan, Claudio Abbado, Riccardo Muti, Seiji Ozawa, Georges Prêtre (le seul Français), Daniel Barenboim… Cette année, ce sera l’Allemand Christian Thielemann. Mais que masquent, au juste, les sons de velours de ces valses de l’an neuf ? Au-delà du rituel un rien figé, sachez d’abord qu’une part – assez subtile – de liberté se glisse chaque année dans l’exécution de ces pages musicales. C’est ici qu’entre en scène la science. Ou, plus précisément, l’analyse numérique des enregistrements de ces concerts, qui a permis de comparer rigoureusement leurs interprétations. Une tâche malaisée, pour un cerveau humain. « Même les musiciens dotés d’une très bonne mémoire musicale ont du mal à retenir avec précision un grand nombre d’interprétations », explique Chanda VanderHart, musicologue à l’université de Vienne. Une équipe de cette université a développé deux logiciels capables de venir en renfort à notre mémoire musicale. Le premier, Mei-friend, rend les partitions lisibles par l’ordinateur, qui peut alors « comprendre » la structure d’une œuvre musicale et la jouer avec une intonation simple. Ce logiciel utilise un format d’encodage musical et surtout, il « permet de trouver facilement des passages intéressants, de les marquer, d’y ajouter des annotations et de les partager », explique David Weigl, informaticien musical, premier auteur de ce travail. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Profitez d’une semaine offerte et accédez à tous nos contenus Une semaine offertepour découvrirtous nos contenus