Les vaccins anti-Covid peuvent provoquer des troubles menstruels, selon l’Agence du médicament

Les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 peuvent provoquer des saignements menstruels abondants chez certaines femmes après leur vaccination, a estimé le comité de pharmacovigilance (Prac) de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Les vaccins contre le Covid-19 peuvent provoquer des troubles menstruels, a annoncé le 28 octobre le comité de pharmacovigilance (Prac) de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Ce saignement « peut être considéré comme un effet indésirable potentiel des vaccins » par Pfizer et Moderna, selon cette conclusion rapportée par l’Agence nationale du médicament (ANSM). Ces effets sont désormais ajoutés aux Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP) et aux notices de ces deux vaccins.

Les troubles menstruels rapportés après vaccination avec un vaccin à ARNm, à savoir ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna, font l’objet d’une surveillance étroite au niveau national et européen depuis leur découverte.

De multiples témoignages ont suscité l’émergence d’affections après une vaccination anti-Covid, mais les autorités sanitaires n’avaient pas encore établi de lien de causalité. En juillet, les femmes concernées ont été spécifiquement invitées par l’ANSM à les signaler.

Affections habituellement « non graves » et transitoires, tempère l’ANSM.

L’Agence rappelle qu’elle a porté au niveau européen l’ensemble des données collectées par le système français de pharmacovigilance et les résultats des analyses réalisées.

Entre juillet et septembre 2022, 2 952 cas de troubles menstruels ont été rapportés avec le vaccin Comirnaty (Pfizer/BioNTech) et 515 avec le vaccin Spikevax (Moderna). La plupart de ces déclarations ont été faites directement par les patients. Certaines déclarations concernent des événements très antérieurs, datant peut-être du printemps 2021.

Les troubles menstruels rapportés concernent principalement les modifications de la durée et de l’intensité des saignements, accompagnés ou non de douleurs. Ils sont le plus souvent « non graves » et transitoires, précise l’ANSM. Cependant, chez certains patients, ces effets peuvent durer environ six mois.

Une analyse plus précise de ces cas se poursuit, précise l’ANSM.