Les gardiens de la révolution iraniens ont arrêté des “saboteurs” associés à des pays européens

Les autorités iraniennes ont annoncé l’arrestation d’un “groupe de saboteurs” ayant des liens avec l’Allemagne et les Pays-Bas. Ils avaient tenté d’obtenir des armes pour mener “des activités contre la sécurité nationale”, a déclaré Téhéran.

Les Gardiens de la révolution ont annoncé le 6 décembre l’arrestation de douze personnes accusées d’appartenir à un “groupe de saboteurs” ayant des liens avec des pays européens.

« Les membres de ce réseau, dirigés par des agents contre-révolutionnaires vivant en Allemagne et aux Pays-Bas, ont tenté d’obtenir des armes et […] mener des activités contre la sécurité nationale », ont précisé les Gardiens de la révolution de la province de Markazi (centre) dans un communiqué cité par le bureau Tasnim.

“Ils ont été capturés” et leur “plan anti-émeute a échoué”, ont-ils ajouté, sans préciser le lieu et la date des arrestations. Les gardiens de la révolution ont en outre mis en garde contre de nouvelles “actions terroristes”.

L’Iran, cible d’ingérences étrangères ?

L’Iran est le théâtre de manifestations à travers le pays depuis plusieurs mois après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après avoir été arrêtée par la police adjointe.

Les autorités iraniennes accusent régulièrement les puissances étrangères de fomenter ce mouvement social de grande ampleur, et Téhéran pointe du doigt la responsabilité des Etats-Unis, d’Israël et des Etats du Golfe dans les événements qui ont secoué le pays. Le mois dernier, le ministre iranien des Renseignements, Esmail Khatib, a spécifiquement accusé l’Arabie saoudite, estimant que Riyad menait des actions déstabilisatrices contre Téhéran par le biais des médias Iran International, qui, selon lui, se sont rangés du côté des manifestants et ont diffusé de fausses informations gouvernementales.

L’armée iranienne a également mené plusieurs opérations au Kurdistan irakien, une région qui, selon Téhéran, abrite des opposants politiques au gouvernement iranien. Une déclaration confirmée par l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton : dans une interview accordée à la chaîne de télévision persane BBC à Londres le 7 novembre, le néoconservateur a affirmé que les manifestants étaient armés depuis cette province voisine.

Plus de 300 personnes, dont des dizaines de membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début du mouvement social en septembre, selon un général des Gardiens de la révolution. Des milliers de personnes ont également été arrêtées.