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Les choses deviennent très sérieuses pour les sous-marins nucléaires australiens

Le pays pourrait ne pas être en mesure d’obtenir des équipements américains ou britanniques pendant longtemps.

S’il ne s’agit que d’un aspect d’un partenariat stratégique beaucoup plus large entre le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie appelé Aukus, l’annulation par cette dernière d’un contrat de fourniture de sous-marins pouvant atteindre 56 milliards d’euros avec la France et Naval Group n’aurait peut-être pas été l’idée de ​le siècle.

Car si les incendies entre Paris et Canberra semblent éteints, grâce notamment à 555 millions d’euros de dégâts et après la récente visite du nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese, l’Australie pourrait bien se marier dans les années à venir en termes de les jouets qu’il veut reposer.

Selon des experts interrogés par le Guardian, les chances que Canberra mette la main sur un ou plusieurs sous-marins des programmes de construction américains en cours sont bientôt proches de zéro. Du côté britannique alors ? Pas mieux, semble-t-il.

Aux termes de l’accord Aukus, l’Australie acquerrait huit sous-marins de nouvelle génération auprès de ses partenaires américains et britanniques. Problème : Londres, comme Washington, est elle-même embourbée dans des problèmes industriels majeurs, mettant ses propres flottes en danger de pénurie.

Par exemple, selon un récent rapport remis au Congrès américain, le pays a toutes les difficultés du monde pour mener à bien son programme de production de sous-marins nucléaires de classe Virginia. Les coûts, explique le document, ont monté en flèche.

Surtout, la production ne manque que ses objectifs pour l’US Navy, entraînant un manque de pièces de rechange, des problèmes de maintenance pour les 21 machines déjà en service et des interrogations sur la capacité des chantiers impliqués à livrer les prochains navires dans les délais.

Le bec dans l’eau

« Certains observateurs ont exprimé leur inquiétude quant à la capacité de l’industrie à maintenir un tel rythme sans rencontrer de goulot d’étranglement dans aucun de ces programmes »explique les rapporteurs et mentionne également les problèmes similaires dans la production de sous-marins de la classe colombienne.

La Marine, en revanche, pourrait prolonger la durée de vie de certains de ses anciens sous-marins, notamment pour résoudre ces problèmes persistants dans la production et la maintenance des nouveaux modèles.

L’analyste de l’Institut australien de politique stratégique, Marcus Hellyer, explique à The Guardian que le « seul moyen » que l’Australie mettrait la main sur un sous-marin nucléaire américain si les États-Unis décidaient de faire une offre « l’un de leurs propres navires » déjà produit.

« Mais leur propre nombre diminue alors qu’ils essaient de les augmenter », ajoute-t-il à propos de la fabrication américaine. Bref, puisqu’ils ne seront probablement pas en mesure de fournir leur propre marine, les États-Unis tourneront probablement le dos à l’Australie, du moins pour la génération actuelle de sous-marins.

Canberra devra peut-être commander des machines du futur programme américain, mais elles coûteront probablement beaucoup, beaucoup plus – un coût supplémentaire de 20 milliards de dollars par pièce, pour un programme colossal que Hellyer estime à 116 milliards de dollars.

Peut-il se tourner vers l’autre partenaire britannique ? Peu probable : le Royaume-Uni se concentre sur la construction de sept sous-marins de la classe Astute, avec lesquels il se débat également, et doit rapidement achever son programme pour passer au suivant, appelé Dreadnaught. « Ils n’ont pas la capacité de produire des sous-marins pour nous »conclut Hellyer.

L’Australie pourrait donc se tourner vers d’autres pays pour acheter des sous-marins conventionnels, d’autant que ses propres équipements vieillissants de classe Collins doivent être remplacés dans les années à venir. Ainsi, la France pourrait enfin trouver un rôle dans l’accord Aukus, a déclaré sans ironie le Lowy Institute dans un article publié le 14 juillet.

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slate.fr

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Ebene Media

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