Un accident d’avion d’exercice militaire a eu lieu ce mardi à Garons. Au bilan : deux blessés mais aucun décès.
Ils ont eu la vie sauve et c’est bien là l’essentiel. Ce mardi, vers 10 heures du matin à l’aéroport de Nîmes Garons, un avion militaire biplace de type Aermacchi mb-339 appartenant à la société SDTS, s’apprête à quitter la piste. A son bord, deux personnes : le pilote et un passager, qui serait un journaliste. Mais le décollage ne se passe pas comme prévu. A 150 mètres de hauteur, l’avion connaît un accident de réacteur – peut-être dû à une collision avec un volatile – et s’écrase bien après l’extrêmité sud de la piste de décollage, à la lisière d’un bois, à proximité d’un centre équestre. La carcasse s’embrase. Le pilote et son passager sont indemnes. Propulsés à l’extérieur du biplace au moment du choc avec leur siège éjectable (lire ci-après), leur parachute s’est déclenché dans les temps. Mais si le passager a atterri dans un champ, à plus d’une centaine de mètres de l’avion en feu, le pilote, lui, est beaucoup plus près de la carlingue en flammes. “Il était à 15 mètres du foyer, au milieu du crash, explique Grégory Merelo, directeur de l’aéroport arrivé sur place dans les minutes qui ont suivi avec les pompiers de l’aéroport, le service de lutte contre les incendies d’aéronefs. S’il n’y avait pas eu d’intervention rapide, la garrigue flambait.” Et le pilote n’aurait probablement pas survécu. Rapidement, les secours arrivent et embarquent les deux blessés au CHU Carémeau. L’un d’entre eux aurait la jambe fracturée, l’autre ne serait que légèrement blessé. C’est désormais le BEA-E, le bureau d’enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique de l’Etat qui va être en charge de l’enquête pour déterminer les circonstances de l’accident et comprendre les causes. Pour l’heure toutes les hypothèses sont envisagées, mais le BEA-E va notamment étudier la possibilité d’une collision avec un volatile. Entre 10 h et 14h 30 environ, le trafic a été interrompu à l’aéroport. Une partie des voyageurs ont été réacheminés à l’aéroport de Montpellier en bus. Les vols ont repris à Nîmes en cours d’après-midi, après vérification de l’état de la piste. “Cela s’est terminé en happy end, mais ça aurait pu beaucoup plus mal finir”, soupire Grégory Merelo. Si les deux occupants de l’avion militaire ont eu la vie sauve, c’est certainement grâce au système de siège éjectable Martin Baker, explique Eric Prevot, responsable communication de la société SDTS, qui travaille avec les différentes forces armées. En tirant sur la poignée d’éjection, un processus ultra-rapide se met en place : la verrière s’ouvre, et la fusée qui se trouve sous le siège se déclenche et propulse siège, conducteur et packaging hors de l’habitacle. “Quand la fusée a tout éjecté, il y a une séparation siège-pilote. L’éjection se passe en une demi seconde et le parachute s’ouvre au bout de trois secondes.”