Cette fois, c’est une ville nord-irlandaise qui est touchée.
Vivre dans un quartier bruyant, ça arrive. Mais découvrir que la population de sa ville est tourmentée chaque nuit par un mystérieux bourdonnement qu’aucun humain, même fortement alcoolisé, ne pourrait reproduire, c’est inquiétant. C’est pourtant ce qui arrive en ce moment à Omagh, petit ville d’environ 21.000 habitants dans l’ouest de l’Irlande du Nord.
Comme le relaye un article du site du magazine Popular Mechanics, les habitants d’Omagh vivent un véritable calvaire: un étrange bourdonnement résonne dans la ville, particulièrement la nuit, les empêchant de dormir. Les habitants décrivent un son grave et constant, davantage perceptible entre 22h et minuit. Cerise sur le gâteau: ils ne peuvent pas passer leur nerfs sur le responsable, puisque l’origine de ce son est à ce jour inexpliquée.
Cette histoire qui aurait pu se cantonner aux pages locales des journaux du comté de Tyrone vient relancer un mystère planétaire vieux de quelques décennies. Ce phénomène de bourdonnement s’est même vu attribué un nom, le «hum» («The Hum» en anglais), onomatopée désignant ce bourdonnement qui est resté inexpliqué dans plusieurs villes du monde. Nous évoquions d’ailleurs déjà ce phénomène il y a quelques années.
Le «hum» a été recensé à plusieurs époques et en différents points du globe: le «hum» de Bristol (sud-ouest de l’Angleterre) dans les années 1970 avait été signalé par 800 personnes; le «hum» de Taos aux États-Unis était perçu par environ 2% de la population de cette ville du Nouveau-Mexique… Et d’autres cas sont documentés en Allemagne, en Australie, au Canada, mais également dans un épisode de la série X-Files, preuve qu’on est sur un sujet sérieux.
Des ébats sexuels de poissons-crapauds?
Les autorités d’Omagh, comme celles des précédentes localités où est apparu le «hum», cherchent les causes possibles de ce phénomène: lignes électriques, climatiseurs, canalisations… Par le passé, d’autres villes avaient soupçonné des fréquences de communications militaires, notamment entre les avions et les sous-marins.
Ce bourdonnement peut aussi être dû à la conjonction de plusieurs causes, industrielles ou naturelles, ce qui le rend encore plus insaisissable. Une des théories avancées par les scientifiques est celle d’ondes sismiques produites par la pression des vagues sur le fond des océans.
Autre hypothèse intéressante: la faune qui ne s’embarrasse pas du voisinage pour mener sa petite vie. En Californie, un bourdonnement similaire avait amené à suspecter une espèce de poisson-crapaud, dont les mâles produisent ce son particulier avant de s’accoupler. En 2013, la ville de Hythe, dans le sud-est de l’Angleterre, avait elle aussi soupçonné des ébats de ces poissons sur ses côtes.
Mais les spécialistes n’excluent pas totalement que ce bruit dépende avant tout de celui qui l’entend. Ce bourdonnement serait une forme d’acouphène à basse fréquence, qui pourrait être amplifié dans certains environnement insonorisé, avec du double vitrage par exemple. Une autre hypothèse est celle des émissions otoacoustiques spontanées, des bruits générés par l’oreille elle-même, pour 30 à 60% des adultes.
Les responsables locaux d’Omagh envisagent de mobiliser du matériel et des spécialistes pour identifier la source de ce phénomène car il semble que ce son, perceptible dans une zone déterminée, soit bien dû à un facteur extérieur. Ce bruit n’existerait donc pas seulement dans la tête de ces citoyens britanniques: reste donc à savoir d’où il vient.
Pour l’heure, les autorités nord-irlandaises ne retiennent pas l’hypothèse de l’origine extraterrestre, qui nous semblait pourtant la plus séduisante (juste après celle des poissons-crapauds fornicateurs).
#hum #mystérieux #bourdonnement #nocturne #continue #répandre #dans #monde #entier #korii.slate.fr
