Après ChatGPT, voici ChatGAV.
On n’arrête pas le progrès. Dans un communiqué publié le 8 septembre, l’Internal Revenue Service (IRS), le fisc des États-Unis, a annoncé qu’il utiliserait une «technologie d’apprentissage automatique de pointe» pour empêcher les individus et les entreprises les plus fortunées d’échapper à l’impôt, nous apprend le site d’actualités technologiques Futurism.
L’IRS utilisera l’intelligence artificielle pour détecter automatiquement les incohérences dans les déclarations concernant «l’impôt sur les sociétés, l’impôt général sur le revenu, la comptabilité et l’impôt international» parmi les «hauts revenus qui ont connu de fortes baisses de contrôles fiscaux […] au cours de la dernière décennie».
Dans ce document aux accents presque révolutionnaires, le fisc américain, prenant la défense des petits contribuables, présente l’intelligence artificielle comme un moyen de s’attaquer aux dérives des plus riches.
Pour l’IRS, il s’agira «de s’assurer que [les] contribuables les plus riches paient le montant total de ce qu’ils doivent», afin de mieux cerner «les endroits où [ils] dissimulent leurs revenus» et «concentrer l’attention du personnel là où les abus sont les plus importants».
Les millionnaires en ligne de mire
Cette «collaboration révolutionnaire entre experts en science des données et en application des impôts» se concentrera sur les contribuables gagnant plus d’un million de dollars (environ 938.000 euros) et qui ont plus de 250.000 dollars (près de 234.500 euros) de dettes fiscales, ainsi que sur les grandes entreprises.
D’ici à fin septembre 2023, l’Internal Revenue Service se penchera sur soixante-quinze des plus grandes sociétés américaines, notamment des fonds spéculatifs, des firmes d’investissement immobilier, des entreprises cotées en bourse ainsi que de grands cabinets d’avocats. Chacune d’entre elle détient en moyenne 10 milliards de dollars (9,38 milliards d’euros) d’actifs.
Cette idée n’est toutefois pas fondamentalement neuve, même si l’accélération des progrès de l’intelligence artificielle démultiplie les possibilités. Ainsi, le fisc français utilise déjà le datamining pour cibler ses contrôles. Cocorico?
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