« Le Tour du monde en 80 jours sans un sou », sur Pluto TV : une aventure humaine sur les traces de Jules Verne et de Phileas Fogg « Le Nazisme, une aventure autrichienne », sur Arte.tv : la place prépondérante de l’Autriche dans le système national-socialiste Série« Los Angeles, rêve d’architecte » (4/6). Cette maison spectaculaire, conçue par John Lautner, est sans cesse remaniée par son propriétaire actuel. Les bâtisses similaires, qui font la fierté de la ville, sont peu protégées par le droit d’auteur. Sur les hauteurs du quartier huppé de Beverly Hills, une maison greffée à la roche s’élance au-dessus du vide. Sa coque anguleuse, ouverte comme un grand bec d’oiseau, embrasse tout l’horizon de Los Angeles. Pas de frontière entre intérieur et extérieur, seulement une baie vitrée actionnable à distance. Pas de garde-corps au bout de la terrasse. Rien qui pourrait entraver le sentiment grisant de flotter dans le ciel au-dessus de cette immensité plane que vient à peine troubler au loin la petite excroissance des tours de Bunker Hill, le quartier de la finance. La végétation s’engouffre partout, dans la salle de bains à ciel ouvert, dans le plan d’eau qui longe l’entrée de la maison, le long du rocher auquel elle s’adosse, où les grenouilles barbotent entre les nénuphars… La lumière du jour s’infiltre dans les failles, jusqu’au fond de la grotte où une pluie de rayons s’abat sur les banquettes depuis des petits trous percés dans la voûte. Bienvenue à la Sheats Goldstein Residence, une des maisons modernes les plus hallucinantes de Los Angeles. Elle a été conçue en 1963 par John Lautner (1911-1994), un élève de Frank Lloyd Wright (1867-1959), l’architecte du Musée Guggenheim de New York, qui contribua très tôt à établir la ville du cinéma comme un des plus fascinants laboratoires de formes du XXe siècle. La demeure doit sa notoriété aux photos de Julius Shulman (1910-2009), régional de l’étape, qui a magnifié tant de chefs-d’œuvre de l’architecture moderne. Mais aussi aux frères Coen, qui en firent, dans The Big Lebowski (1998), la résidence d’un pornographe interprété par Ben Gazzara, à Snoop Dogg, à Pharrell Williams et aux nombreux rappeurs qui y tournèrent des clips, ainsi qu’à de nombreux photographes de mode qui en ont fait une véritable icône de la pop culture. Ce n’est pas la première maison de Lautner à jouer les starlettes. La Chemosphere, construite en 1960 sur la pente à 45 degrés d’une colline d’Hollywood, joue un rôle de premier plan dans Body Double (1984), de Brian De Palma. Cette structure panoptique, aux allures de soucoupe volante posée sur un pilier en béton de 9 mètres, était taillée pour déchaîner la paranoïa du personnage principal. Quelques années plus tôt, l’Elrod House (1968), à Palm Springs (Californie), accueillait un combat épique entre James Bond et deux gymnastes aux allures de mannequins dans Les Diamants sont éternels (1971), de Guy Hamilton. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Profitez d’une semaine offerteet accédez à tous nos contenus Une semaine offertepour découvrirtous nos contenus