La Russie « pas contre » l’accueil de l’Algérie dans les BRICS

Moscou n’a pas l’intention de s’opposer à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, a annoncé le 8 septembre l’ambassadeur de Russie en Algérie. Le haut diplomate a également exprimé le souhait d’élargir la coopération avec Alger.

« La Russie n’est pas contre la volonté de l’Algérie de rejoindre les BRICS. les présidents [de l’Algérie et de la Fédération de Russie] Tebboune et Poutine ont déjà discuté de cette affaire », a déclaré le 8 septembre l’ambassadeur de Russie en Algérie Valerian Chauvive, cité par Ria Novosti. Le nom du groupe BRICS correspond à l’acronyme anglais des cinq pays qui en font actuellement partie : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.

Le haut diplomate russe a également exprimé la volonté de Moscou et d’Alger de renforcer leur partenariat dans plusieurs domaines. En mai dernier, lors de sa visite à Alger, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait souligné la volonté des deux Etats de renforcer « la coopération commerciale, économique, militaire, artistique, culturelle et humanitaire ».

Alger envisage de « s’éloigner de l’attraction des deux pôles »

Fin juillet, le président algérien avait évoqué la possibilité d’une telle adhésion aux BRICS, qui pourrait permettre à son pays « de s’éloigner de l’attraction des deux pôles ». Il a ensuite souligné qu’il n’y avait pas lieu « d’anticiper les événements », mais qu’il y aurait de « bonnes nouvelles ». « Nous avons besoin de conditions économiques » pour intégrer les Brics et l’Algérie remplit bon nombre de ces critères, a-t-il soutenu.

Les BRICS appellent à une révision des organisations internationales telles que le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations financières de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale). Il s’agit de permettre l’émergence de nouvelles puissances dans un monde multipolaire.

En 2019, le groupe BRICS représentait plus de 40 % de la population mondiale et les cinq pays avaient un produit intérieur brut combiné de 18,6 billions de dollars, soit environ 23 % du produit brut mondial. Selon les estimations du Fonds monétaire international, les États membres sont responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale au cours de la dernière décennie.