Le phénomène, dû au réchauffement climatique, risque de devenir de plus en plus courant si on en croit les chercheurs.
La fonte des glaciers, qui provoque la hausse du niveau des océans (3,8 centimètres au cours de la dernière décennie), n’est que l’une des terribles conséquences du réchauffement climatique sur l’état de notre planète. La communauté scientifique s’inquiète également de la possible montée en puissance d’un phénomène dont les effets peuvent être aussi graves que soudains: les mégatsunamis.
Pour rappel, les tsunamis sont des vagues massives provoquées par des déplacements soudains d’eau –ceci pouvant être dû à des glissements de terrain, des éruptions volcaniques ou encore des séismes–, qui peuvent dépasser des vitesses supérieures à 800 km/h et traverser des océans entiers, avant d’atteindre la terre ferme. Et quand le préfixe méga- vient s’en mêler, c’est que cela ne présage rien de bon.
Comme l’explique le média en ligne New Atlas, les mégatsunamis, absolument hors norme, sont susceptibles de faire monter le niveau de l’océan de près de 150 mètres –c’est un minimum– en quelques minutes. Ils peuvent être déclenchés par la chute d’énormes morceaux de glace, de roche ou de terre dans l’océan.
200 mètres de haut, 10 kilomètres de large
Puisque les températures augmentent un peu partout sur la planète, les glaciers fondent et reculent, libérant des boues et des roches de plus en plus instables. Les plaques tectoniques terrestres étant en mouvement constant, des zones comme le Groenland peuvent devenir le théâtre de l’apparition de mégatsunamis lorsque d’énormes glissements de terrain surviennent et finissent dans l’océan depuis les falaises côtières abruptes.
C’est ainsi que le 16 septembre 2023, une masse rocheuse de la taille d’un terrain de football s’est soudainement détachée, emportant des débris et de la glace sur plus de 300 mètres le long d’une pente inclinée à 40 degrés, avant de s’écraser dans l’océan. Cet événement a donné naissance à une vague de 200 mètres de haut, qui s’est ensuite transformée en une vague d’une soixantaine de mètres de hauteur et de 10 kilomètres de large. La scène s’est produite dans le fjord Dickson, dans l’est du Groenland.
La vague a déferlé pendant plus d’une semaine sur l’ensemble de la région, ondulant d’un côté à l’autre. Des équipements sismologiques situés à 5.000 kilomètres de la zone ont même pu mesurer les ondes provoquées par cet événement.
Que faire contre l’apparition de nouveaux mégatsunamis, si ce n’est tenter d’enrayer coûte que coûte le réchauffement climatique –s’il n’est pas trop tard? L’impression d’impuissance prédomine et seul le recours à des intelligences artificielles peut donner un infime espoir: celles-ci peuvent actuellement aider à détecter les vagues les plus dangereuses et seront peut-être capables, à l’avenir, de faire de même avec les tsunamis et les mégatsunamis. Cela n’empêche pas le phénomène, dont la fréquence d’apparition va augmenter au fil des années, de faire extrêmement peur.
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