Le gouvernement de la Macédoine du Nord a accepté le compromis permettant l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE. La perspective de ce compromis avait suscité des manifestations d’opposition, notamment nationalistes, au début du mois de juillet.
Le Premier ministre de Macédoine du Nord, Dimitar Kovacevski, s’est exprimé devant la presse le 16 juillet, saluant “une étape historique” après que son gouvernement ait accepté le compromis permettant l’ouverture de négociations d’adhésion à l’Union européenne. Ce compromis visait à résoudre le différend historique avec la Bulgarie, qui bloquait l’ouverture des négociations sur l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’UE.
“Nous sommes à un pas de la première réunion intergouvernementale (avec l’UE) qui, après 17 ans, sera enfin le début des négociations de la Macédoine du Nord avec l’UE”, a déclaré le chef du gouvernement, cité par l’AFP. Et d’ajouter : “A partir d’aujourd’hui, nous allons accélérer vers l’UE.”
Auparavant, le parlement de la Macédoine du Nord avait adopté un cadre de négociations pour protéger la langue et l’identité du peuple.
La décision de Skopje a été unanimement saluée par de hauts responsables de l’UE, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le chef des affaires étrangères de l’UE Joseph Borrell et le président du Conseil européen Charles Michel, qui ont convoqué “une réunion intergouvernementale la semaine prochaine”.
Termes bulgares
La Grèce a opposé son veto au processus d’adhésion de la Macédoine à l’UE jusqu’en 2018. Après cela, Sofia a bloqué le dossier en 2020, sur fond de différends historiques et culturels de longue date, rappelle l’AFP. La Bulgarie a empêché l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord, mais aussi avec l’Albanie, les deux candidatures étant liées par l’UE. Sofia a finalement levé son veto le 24 juin, sous certaines conditions.
En particulier, selon le compromis sur la table, élaboré sous la présidence française de l’UE, qui vient de s’achever, la Macédoine du Nord doit s’engager à amender sa constitution pour inclure les Bulgares dans les ethnies reconnues et à « mettre en œuvre » une Accord d’amitié 2017. traité visant à éradiquer le discours de haine.
Un compromis dénoncé par une partie de l’opposition
Au sein de la société nord-macédonienne, cependant, il n’y a pas de consensus sur ce compromis lié à la Bulgarie et la perspective d’adhérer à l’UE elle-même.
Par exemple, des manifestants, notamment nationalistes, avaient exprimé leur opposition à ce projet de compromis début juillet, lors de mobilisations qui alternaient parfois avec des heurts avec les forces de l’ordre.
Le VMRO-DPMNE (Parti démocratique pour l’unité nationale macédonienne) et plusieurs autres petits partis d’opposition avaient dénoncé une “capitulation” face aux “revendications bulgares” et étaient contre l’adhésion à l’UE en ces termes, tout en appelant à la démission du gouvernement actuel, avaient rapporté Courrier international. « Nous n’avons pas besoin que l’Europe soit assimilée ! Hristijan Mickoski, leader du VMRO-DPMNE, a déclaré lors d’une manifestation le 2 juillet, ajoutant : « Je ne veux pas faire partie de l’Europe parce que j’ai le droit d’être macédonien, de parler la langue macédonienne et de me battre pour mon identité et ma culture.”
Interrogé le 7 juillet par RT France, le politologue Nikola Mirkovic a expliqué que les manifestants contre ce compromis voyaient aussi “l’emprise de l’UE, l’ingérence de l’Otan [et] Les puissances occidentales pour essayer de façonner un pays qui pourrait être euro-compatible.” “Ils en ont peur, veulent garder leur souveraineté, défendre leur identité [et] voir les résultats des autres pays des Balkans qui ont rejoint l’UE [ne] pas être fantastique », a ajouté l’expert. Nikola Mirkovic a ajouté que “les nationalistes de Macédoine du Nord disent que la Bulgarie a des revendications sur le territoire macédonien”.
#Macédoine #Nord #accepte #compromis #controversé #ouvrant #voie #ladhésion #lUE
francais.rt.com
Leave a comment