La journaliste et romancière Claude Sarraute est décédée dans la nuit de lundi à mardi, à son domicile parisien, à l’âge de 95 ans, a annoncé sa famille à l’Agence France-Presse (AFP). Femme de lettres et journaliste, Claude Sarraute est morte dans la nuit de lundi à mardi à son domicile parisien, à l’âge de 95 ans, a annoncé son fils, le journaliste sportif Martin Tzara, à l’AFP ce 20 juin. Plume des rubriques “Spectacles” puis “Télévision” du journal Le Monde durant 35 ans, elle était connue du grand public grâce aux émissions de Laurent Ruquier notamment, mettant son franc-parler au service des “Grosses têtes” sur RTL, “On a tout essayé” sur France 2 ou encore “Rien à cirer”, sur France Inter. Née le 24 juillet 1927 à Paris, Claude Sarraute était la fille aînée d’une des grandes écrivaines du 20e siècle, Nathalie Sarraute (1900-1999), et de l’avocat Raymond Sarraute. Un héritage qu’elle assumait avec humour : “J’ai fait rire ma mère jusqu’à 99 ans. J’étais d’une gaieté indélébile. Avec une femme pareille, c’était ma seule chance de m’en sortir, non ? (…). Nous comparer, c’est comparer ‘À la recherche du temps perdu’ et ‘Pif le Chien’. Pour elle, ce qui comptait, c’est que je travaillais dans un journal comme Le Monde”, avait-elle raconté à Libération. Capable de traits d’esprit et aussi de coups de griffe, Claude Sarraute était l’épouse du philosophe, essayiste et journaliste, l’académicien Jean-François Revel, mort en 2006. Ils s’étaient mariés en 1967 : “Mon côté enfant attardé et irresponsable devait le distraire. J’étais sa plus fidèle groupie. Il savait tout, je ne savais rien”, disait-elle de lui, exagérant son inculture et sa naïveté. Elle avait auparavant connu deux divorces. Licenciée d’anglais, elle avait fait un peu de théâtre avant de se lancer dans le journalisme et finalement rejoindre “la bande à Ruquier”, au début des années 90. “J’ai tout plein de rides mais ce n’est pas un problème” pour passer à la télé, assurait-elle en disant lutter “contre le jeunisme et le racisme antivieux”. Autrice de plusieurs romans qu’elle qualifiait de “clowneries”, comme pour s’excuser de ne pas être au niveau de sa mère, Claude Sarraute a notamment publié “Allô, Lolotte, c’est Coco”, “Ah ! l’amour, toujours l’amour”, “Sarraute, la nana de l’année”, “Papa qui ?”, “Dis, est-ce que tu m’aimes ?”, “Dis voir, Maminette…” ou encore “Belle belle belle”. Ignorant le vouvoiement, elle écrivait en style parlé, prônant une futilité qui visait à dire l’essentiel. Mère de quatre enfants (dont une fille adoptée), elle avait joué, à presque 80 ans, dans le film de Catherine Breillat, “Une vieille maîtresse”(2007). En cliquant sur “M’abonner”, j’accepte que les données recueillies par
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